On était content d'avoir à nouveau des nouvelles de Jean-Paul Rappeneau. Onze ans après le très beau Bon voyage, on était impatient de voir le réalisateur de l'indémodable Le Sauvage renouer avec la comédie.
Mais dès la première scène, lors de laquelle le personnage principal annonce son arrivée impromptue en France après plusieurs années passées en Chine, le doute s'installe: la mise en scène est en pilotage automatique, les comédiens surjouent de manière embarrassante et l'imbroglio économico-sentimentalo-immobilier est à la fois incompréhensible et très peu excitant. Au plus le film avance, au plus la déception et la lassitude s'installent devant cette comédie de boulevard de luxe peu crédible et surtout pas drôle. Et lorsque le scénario amorce des enjeux moraux ou dramatiques potentiellement intéressants (le personnage principal a-t-il couché avec sa demi-sœur? Comment va-t-il gérer son couple?), il les court-circuite deux scènes plus tard en choisissant toujours la voie de la facilité dans leur résolution.
Dans ce contexte, la scène finale, où l'on sent enfin la patte du metteur en scène, tombe complètement plat, malgré l'accumulation de twists… que le spectateur aura déjà largement anticipés, tant ils sont prévisibles.
Belles familles: retour raté pour Rappeneau