Est-ce que Vie sauvage parle vraiment d’un enlèvement? On peut difficilement dire que Paco, le père dans l’histoire, enlève ses deux fils contre leur gré.
Il leur répète suffisamment souvent durant leur escapade qu’ils sont libres de retourner chez leur mère, qui les avait d’ailleurs à la base, envoyés chez lui. D’un autre côté, on peut difficilement soutenir que le bonhomme agisse de manière très responsable, vu que ses enfants ne sont alors âgés que de six et sept ans, et donc pas vraiment en état de correctement juger ce qui se passe.
Vie sauvage danse sur une corde particulièrement lâche, mais le réalisateur, Cédric Kahn, s’en sort avec brio. Pourquoi? Parce qu’il a décidé de raconter toute cette histoire du point de vue des enfants. Au début et à la fin de l’histoire, on voit la mère, le reste du temps, c’est le père qui est à l’avant-plan, mais ce qu’on voit constamment, c’est comment les deux fils vivent cette situation. De cette manière, Kahn évite également de donner une tonalité trop rose bonbon à son aventure, ce qui serait tout aussi malhonnête. Et le fait que tous ceux qui ont véritablement vécu cette hallucinante histoire soutiennent le film, dit tout.