Je suis tout à fait prêt à croire que Gareth Edwards s’est frotté les mains lorsqu’il a appris qu’il pouvait se lancer dans une nouvelle version de Godzilla.
Le réalisateur britannique avait déjà prouvé auparavant qu’il avait un faible pour les monstres géants et pour les films catastrophes. Il y a quatre ans, il avait réalisé le très justement titré Monsters, qui, avec un minimum de moyens, donnait vie à un monde peuplé de créatures gigantesques.
Et pourtant, avec un budget nettement plus massif, il ne parvient pas à faire aussi bien dans Godzilla. Pourquoi? La réponse est aussi simple que prévisible: le script n’est tout simplement pas assez bon. Monsters laissait la part belle à ce qui se passe hors écran, tout en faisant monter la tension tandis que vous craquiez pour ses personnages, alors que Godzilla met le paquet sur le clash entre des créatures digitales et oublie du même coup d’épicer son histoire à coup de bonnes idées.
Le film démarre en trombe, mais après une première demi-heure très prenante et passablement choquante, il perd toute inspiration. Pour se transformer en une gâterie d’été aux allures spectaculaires, mais qui ne satisfera pas votre faim.