Jean-Marc Vallée (C.R.A.Z.Y.), réalisateur québécois, revient avec Dallas Buyers Club sur un sérieux pavé balancé, un de plus, dans la mare des industries pharmaceutiques, au moment où balbutient les premiers soins portés aux malades atteints du Sida. Retour en 1986.
S'inspirant du récit véritable, l'histoire de Ron Woodroof, un macho homophobe, pur produit texan, qui contracte cette maladie fatale... Jean-Marc Vallée parvient à traiter différents sujets: le monopole assassin des grands groupes pharmaceutiques, leur collusion meurtrière avec le gouvernement étasunien (via la Food and Drugs Administration), et les mensonges issus de ces rapports allant à l'encontre du bon sens.
Mais au-delà de ça, Dallas Buyers Club s'attarde sur le cas de Woodroof… Il découvre par hasard une alternative aux premiers essais catastrophiques de l'AZT. Au départ il se met à dealer ces soins, illégalement. Ayant de plus en plus de succès, et de problèmes avec les autorités, son homophobie s'efface, et se voit remplacer par un quête: avoir droit à se soigner, et à pouvoir aider les autres malades. Casting 5 étoiles, mise en scène efficace, scénario prenant, Dallas Buyers Club fait pas mal réfléchir. Peu de bonus en vue par contre.