Nous n'en sommes pas encore à voir des fans – hommes ou femmes – de la série courir en string de peau de loup dans le bois de la Cambre, en tout cas en journée, et pourtant la campagne Games of Thrones règne de manière quasi absolue sur les tv-addicts depuis 5 ans déjà. Il faut dire que dans cet univers médiévalo-fantasy, tout est possible, un paramètre que nous ne connaissons que trop bien depuis la première saison, appliqué avec soin par la suite. Braves âmes et félons disparaissent avec une régularité glaciale.
Mettons immédiatement carte sur table: cette cinquième saison, bien qu'intelligemment plus lente, nous rassérène largement en action, intrigues, batailles (épiques ou express), tragédies de toutes sortes (dont un infanticide)… Ce rythme plus posé nous donne l'occasion de mieux percer la psyché complexe de nombreux personnages (Cercei, Arya, Daenerys, Jon Snow…), mais aussi de mieux reprendre les rennes d'un récit volontairement arborescent et labyrinthique. La montée en puissance de la foi (les adorateurs du Dieu Multiface ou encore de la Religion des Sept) perturbe encore un peu plus la quête du trône de fer, cette course sanglante et sans répit.
Difficile d'en dire plus ici sans dévoiler des morceaux essentiels d'intrigue. Pour faire court, cette saison procure juste une envie compulsive: attaquer la sixième immédiatement!
Comme d'habitude le packaging est parfait, et les bonus copieux à souhait.
Cote: 8,5/10 Extras: Scènes coupés, commentaires audio, featurettes…
Kimmy et ses amies connurent la une des journaux suite à une "anecdote" peu enviable: elles ont passé 15 ans dans un abri souterrain, convaincues d'avoir survécu à la fin du monde. Un bobard monté de toutes pièces par leur guide spirituel, faux gourou et véritable salopard (Jon Hamm, Mad Men). De retour dans le vrai monde, Kimmy tente de se faire une place dans la société, une chose peu aisée vu son décalage d'époque et de pensée. Mais elle fait tout ce qu'elle peut pour composer, tant bien que mal, avec un humour et une naïveté désarmants.
Série née de la sphère 30 Rocks (créée et produite par Tina Fey) Unbreakable Kimmy Schmidt dispense le même humour un peu crétin sur les bords et au centre. Ca fait parfois beaucoup rire, parfois c'est juste léger et un peu nœud. Disons que les amateurs de profondeur passeront leur chemin, par contre, pour un public plus jeune ou pour celles et ceux qui apprécient un divertissement light, dégustable immédiatement à la volée, c'est parfait!
Cote: 6,5/10
Les abonnés aux services de Netflix connaissent déjà cette série plutôt "foutraque". Dépeignant le portrait d'une famille unie à la lumière, mais dysfonctionnelle en plein dans les recoins sombres de l'âme, Bloodline ne sort pas le numéro de charme dès le départ. Il faut avouer que du coup si vous ne vous accrochez pas un minimum, c'est peine perdue. Ce serait dommage, car au gré des épisodes, ce portait cynique d'une certaine bourgeoisie matriarcale diffuse doucement un venin bluffant, enivrant. Bloodline n'atteint certes pas des sommets, et pourtant nous vous recommandons d'y jeter un œil… Le soleil omniprésent cèdera progressivement la place aux squelettes de placards, aux trahisons familiales, aux mensonges trop longtemps récités pour se protéger de la honte. Vous l'aurez compris, ça ne rigole pas forcément.
Cote: 7/10 Extras: Scènes additionnelles…
Le filon des séries policières est loin de se tarir, comme nous le prouve cette nouvelle variation sur le concept NCIS (lisez police navale et militaire) dans son avatar New-Orleans. Les points forts touchent à l'émotionnel (ville ravagée qui se reconstruit), à l'exotisme (plumes, perles et accents un rien trop prononcés) et surtout à des dialogues suffisamment ironiques et décapants pour vous donner envie de les suivre au fil des épisodes. Et puis, on est toujours contents de retrouver CCH Pounder
Cote: 7/10 Extras: Scènes additionnelles, featurettes,…
En bref:
Sauveurs de l'humanité version angélique ou militaire, et Strike Back nous reviennent respectivement pour une deuxième et une quatrième saison. Avis aux fans!
