Maléfique (Maleficent) – Édition 3D / 2D
Nous vous avons déjà dit tout le bien qu'il faut penser de cette très belle réinterprétation matriarcale du conte La Belle au bois dormant des frères Grimm. Destiné aux jeunes adolescents, Maléfique possède également de solides arguments pour séduire les adultes. A la fois sombre et poétique, ce film – porté par une Angelina Jolie remarquable – nous revient en version "domestique" soignée... comme toujours chez Disney !
Cote : 8/10 Extras :Featurette, scènes coupées...
Maps to the Stars
Après s'être vautré comme un débutant mal dégrossi avec son hommage raté à ses maîtres à penser Freud et Jung (A Dangerous Method), et son adaptation ridicule de Don DeLillo (Cosmopolis), David Cronenberg sort du coma artistique pour livrer une semi réussite... Car malgré pas mal de défauts Maps to the Stars fait "plaisir" (un plaisir douloureux, cruel) à voir. Encore convalescent, Cronenberg nous livre un œuvre du niveau d'un de ses opus moyens, tel que Crash, faisant parfoisétonnament penser à David Lynch. De quoi rassurer les fans !
Cote : 7/10 Extras : Interviews.
22 Jump Street
Sans constituer la comédie la plus géniale du moment, 22 Jump Street assène aux spectateurs tellement d’hystérie, de scènes ouvertement idiotes (merci Tatum et Hill), d’autodérision et de langage "meta", abordant frontalement – et avec succès - la thématique "du cahier des charges" incontournables pour une suite... que les fous rires fusent assez régulièrement. A consommer d'un bout à l'autre, vu le géniallissime générique de fin. Un excellent moment donc.
Cote : 7/10 Extras : Scènes coupées et prolongées, commentaires audio, featurettes...
The Rover
L'outback australien inspire décidément des œuvres féroces : Mad Max, Long Weekend, Wolf Creek... Situé dans un futur immédiat, The Rover n'échappe pas à cette règle, et oscille entre le film d'ambiance (lourde menaçante) et la rage primale. Hallucinant et très inquéitant Guy Pearce fait face à un Robert Pattinson démoli, quasi demeuré. Parfois un peu en roue libre, The Rover file malgré tout une méchante claque par moment.
Cote : 7/10 Extras : Scènes coupées et prolongées, commentaires audio, featurettes...
Welcome to New York
Nous ne reviendrons pas sur le parfum de scandale planant autour de ce dernier bébé d'Abel Ferrara, ni sur sa filiation directe avec l'affaire D.S.K. Non, constatons juste qu'habités par une sorte de folie furieuse, Ferrara et Depardieu accouchent d'un film suffoquant, explosant tabous moraux et conventions sociales à coups de battes de base-ball cloutées. C'est méchant, très méchant...
Cote : 6,5/10
We Are What We Are
Remake du film mexicain Somos lo que Hay, du réalisateur Jorge Michel Grau, We Are What We Are délaisse quelque peu la subtilité de son modèle... allant jusqu'à nous asséner un fin inutilement "choquante", tellement éloignée du reste du long-métrage plutôt gore "ambiantique". Jim Mickle (Stake Land) aurait pu faire nettement mieux, mais sa version reste malgré tout un moment tout à fait fréquentable de cinéma de genre.
Cote : 6,5/10 Extras : Making of (54 minutes)
Albert à l'ouest ( A Million Ways to Die in the West)
Rares sont les "cow-boys comédies"... l'une des plus célèbres reste Le Shérif est en prison (Blazing Saddles) du sieur Mel Brooks... Je vous cite ici l'un des sommets de ce genre particulier, afin de souligner grassement qu'Albert à l'ouest constitue l'antithèse totale du long-métrage de Mel Brooks : nul, pas drôle, crétin. Étonnant que Seth MacFarlane (Ted) n'ait rien pu sauver de cette catastrophe !
Cote : 4/10 Extras : Début et fin alternatives, scènes coupées et étendues, bêtisier, featurettes...
En bref :
Voici quelques titres pouvant meubler une soirée sans inspiration : Some Velvet Morning, un drame signé par le très irrégulier Neil Labute, A Single Shot... ou la preuve que Sam Rockwell ne fait pas toujours des merveilles! Dieu à la louche, ça vous tente ? Alors gobez le mielleux Heaven is for Real, peut-être aura-t-il un effet positif en cas de gros rhume. Allez savoir... Sorte de Roméo et Juliette moderne, Endless Love possède une réelle prédisposition à l'agacement. Au secours! Évitez The Anomaly, ou alors attendez-vous à de graves séquelles, aussi violents qu'une gueule de bois.