Eric Love. Le nom de famille du personnage principal du drame britannique Starred Up est bien le seul élément de chaleur proposé d’entrée de jeu.
Dès l’instant où il se retrouve derrière les barreaux, on comprend que malgré son jeune âge, il est prêt pour ce qui l’attend là. 18 ans et placé dans une ‘high risk facility’ – pour criminels endurcis - : une situation qui en dit assez.
Mais est-il aussi solide qu’il le prétend ? Lorsque la porte de sa petite cellule se referme, on perçoit un regard de désespoir sur son visage. Comme s’il avait préféré mener une autre vie mais ne savait pas très bien comment s’y prendre. Son triste destin semble d’ailleurs génétiquement déterminé, car son père se trouve dans la même prison.
Starred Up ne perd pas son temps en palabres. La musique n’a pas sa place dans ce drame acéré et le réalisateur David Mackenzie (à qui on doit, entre autres, Young Adam et Perfect Sense) insuffle une tension palpable dans chaque scène. Eric sait que le danger peut survenir de partout, et ne prend pas le moindre risque, ce qui n’est pas toujours l’attitude la plus appropriée.