Mises à part les représentations du matin dans le Théâtre Lumière, la grande salle en haut du tapis rouge au Palais même, peu de choses se déroulent sans embûches à Cannes.
La raison en est simple : après 67 éditions, le festival n’a toujours pas compris comment gérer les files d’attente d’une manière décente (comprenez efficace). Pareil lors des conférences de presse, et il n’en fut pas autrement pour Grace of Monaco, présenté aujourd’hui. Vu qu’entre temps, la plupart des journalistes ont assimilé le concept de "un tiens vaut mieux que deux tu l’auras", nous étions là avec trois quart d’heure d’avance, à faire la file. Pas un problème en soi: ça nous a donné l’occasion de tailler une bavette avec des collègues qu’on n’avait plus vus depuis longtemps.
En même temps, on a pu suivre sur grand écran comment Nicole Kidman, Tim Roth et le réalisateur Olivier Dahan assumaient leurs obligations officielles (séance photo, interview télé) précédant la conférence de presse. Seul hic: la file ne semblait absolument pas bouger alors que le moment crucial approchait. Cinq minutes avant le début de la conférence de presse, les portiers ont soudain laissé passer quelques personnes, mais clairement pas assez de monde pour nous récompenser tous de notre longue attente. Résultat: je suis resté avec tant d’autres coincé dehors. Apparemment, dès le départ, la salle avait été remplie de journalistes triés sur le volet. Une petite annonce en extérieur aurait épargné une belle perte de temps à pas mal de gens, mais ça, c’est malheureusement bien trop demander à Cannes.
Je me suis donc contenté de reprendre position devant les écrans de télé, mais le lieu était tellement bruyant qu’il était impossible d’y suivre la conférence de presse.