Lorsqu’en ’80, Margaret Thatcher se lança dans un régime de terreur dans le domaine social en Grande-Bretagne, privatisant les sociétés d’état les unes après les autres, elle se donna notamment comme objectif la fermeture des mines de charbon.
Une décision qui mena à l’une des grèves les plus dures et les plus longues de l’histoire, les mineurs sur les barricades bénéficiant d’une aide venue d’un peu partout. Parmi ces marques de soutien, la plus surprenante fut sans doute celle du LGSM, le mouvement Lesbian & Gay Support the Miners, qui devint l’un des mouvements de soutien les plus actifs, même si leur sympathie n’enchantait pas nécessairement tous les travailleurs.
Pride se concentre sur cette page de l’histoire et tente d’imaginer à quoi a dû ressembler la rencontre entre ces deux extrêmes. Ce qui donne les tableaux auxquels on peut s’attendre – les figures flamboyantes, les rencontres maladroites, les réconciliations surprenantes, les réactions guindées — mais le film fait preuve d’un délicieux humour et de tellement de joie qu’on ne peut que fondre totalement, comme l’a prouvé le sourire général du public lorsque les crédits ont déroulé sur l’écran.