J’ai tué ma mère, le film avec lequel Xavier Dolan s’est fait un nom à à peine 20 ans, abordait une histoire semi-autobiographique sur les relations tendues entre un jeune homosexuel (joué par Dolan lui-même) et sa mère.
Apparemment, le sujet n’avait pas été épuisé, car après l’avoir à nouveau sorti du placard à mi-parcours de son film précédent, Tom à la ferme, il le plante à nouveau de manière frontale face à sa caméra dans Mommy, présenté en compétition.
Mommy, c’est l’histoire d’une femme de 46 ans qui a toutes les peines du monde à garder son fils de 16 ans, Steve, sous contrôle. Le garçon souffre d’un trouble de l’attention, et elle n’est pas elle-même vraiment consciencieuse ou responsable. Le résultat forme un chaos immense ou plutôt une longue série de tableaux hystériques qui ne sont pas tous aussi digestes. Dolan sauve l’affaire par la fraîcheur de son style, notamment en jouant avec les formats d’image. De plus, les acteurs sont tous, sans exception, phénoménaux.
Mommy ne remplit pas toutes les promesses de sa première heure, mais il s’en sort noblement.
Galerie de photos: J.P. Malherbe (N.L.P.)