Sœurettes, Joséphine et Iris ne se ressemblent pourtant finalement que très peu.
Véritable rat de bibliothèque, la première - Joséphine - mène une vie assez terne, sans éclat particulier. Surtout depuis que son mari la quittée pour mener des (mes)aventures exotiques avec sa nouvelle compagne. Elle doit du coup à la fois mener un travail éreintant, et élever seule ses deux filles, peu aidée par son ainée – Hortense – au caractère sans concession.
De son côté, Iris semble mener une existance de rêve, papillonnant bourgeoisement, telle une rentière, dans la haute société... grâce à l'argent gagné par son mari Philippe.
Des différences approches existencielles que leur mère ne cesse de disséquer avec cruauté, préférant ouvertement Iris, et surtout sa position sociale.
Iris pourtant veut tout à coup "changer sa vie", "accomplir" enfin quelques chose, elle propose pour ce faire de rémunérer grassement Joséphine pour écrire un roman… qui sera publié sous le nom d'Iris Dupin, bien entendu.
Malgré un scénario plein de chausse-trappes potentiels, un début de long-métrage faisant craindre le pire, Cécile Telerman (Quelque chose à te dire) ne s'en sort pas trop mal, notamment grâce à l'usage intelligemment contrasté de plastiques et de jeux d'actrices de Julie Depardieu et d'Emmanuelle Béart. Leur face-à-face fait prendre la sauce, sans pour autant atteindre la consistance d'une émulsion révolutionnaire, au goût novateur.
Surtout, attendez de comprendre l'allusion aux crocodiles...