En ces temps troublés, il n’y a évidemment que les Français pour s’inquiéter des petits problèmes de la bourgeoisie intellectuelle. La réalisatrice française Mia Hansen-Love n’a pas dû pousser ses recherches très loin pour L’Avenir: c’est le milieu dont elle sort.
Son père et sa mère étaient professeurs de philosophie, comme le couple autour duquel tourne le film. Le personnage principal, c’est la mère, Nathalie, interprétée par Isabelle Huppert. C’est donc pour elle que nous sommes supposés ressentir de la peine lorsque son époux lui apprend qu’il en aime une autre, même s’il le lui annonce sur le même ton que s’il s’était soudainement rendu compte qu’il n’y avait plus de pain frais dans la cuisine. Du coup, Nathalie se retrouve toute seule. Et les problèmes qu’elle doit affronter sont éléphantesques: la solitude la taraude, malgré les attentions tendres d’un ancien étudiant, et sa mère semble prête à n’importe quoi pour attirer l’attention. Mais heureusement, elle peut compter sur son fidèle chat. Face à autant de tragédie on ne peut que plaider pour la mise en place d’une ligne d’accueil téléphonique pour intellectuels chics.
Impossible d’imaginer une autre raison de tourner un film comme L’Avenir. Huppert fait parfaitement ce que l’on attend d’elle, mais d’ici 20 ans, plus personne ne se souviendra de ce rôle.
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