L’histoire de Louis Zamperini est solide, et demandait à être filmée. Peut-être que ce n’était pas un terreau parfait pour Angelina Jolie, ou peut-être justement que si.
Car avec son premier film en tant que réalisatrice, In the Land of Blood and Honey Angelina Jolie a prouvé qu’elle était tout à fait à même de rendre la guerre et la vie des soldats avec tout le réalisme nécessaire. Du coup, si vous appréciez les films de guerre de facture classique, vous ne serez pas déçus par Unbroken. Cette approche classique est évidemment un choix. Qui fait que dans une comparaison avec les géants du genre, comme The Bridge on the River Kwai, il ressort perdant. Il manque aussi une touche personnelle. Elle aurait pu venir des scénaristes, Joel et Ethan Coen, mais à aucun moment, on ne sent la patte si caractéristique des deux frères. D’autant qu’il est tout aussi difficile d’entendre la voix de Jolie, si ce n’est peut-être à travers les scènes les plus rudes, dans lesquelles Zamperini se montre sous les allures d’un surhomme.
Ceci dit, à aucun moment on ne s’ennuie face à Unbroken, et même si l’histoire a été romancée, on se rend compte que ce Zamperini a dû être une incroyable tête de mule, dans le sens positif du terme. Quant à Jack O’Connell (vu dans Starred up) il aide heureusement à diminuer cette impression de surhomme véhiculée par Zamperini.