En 1998, Jay-Z, rappeur de son état, signait le plus gros hit de sa carrière à l’époque, avec Hard Knock Life (Ghetto Anthem), un morceau qui samplait une chanson de la comédie musicale Annie.
Je ne sais pas si l’idée a germé à ce moment-là, mais toujours est-il qu’il s’essaye aujourd’hui, en compagnie de son ami (et producteur de films) Will Smith à un retournement de magie, en transformant à nouveau Annie en une comédie musicale à succès… sur écran.
La grosse différence avec la première version, c’est que le personnage principal n’est plus une orpheline rousse mais une gamine placée à la peau café au lait. L’enfant en question est interprété par Quvenzhané Wallis, qui a été la plus jeune actrice à décrocher une nomination aux Oscars, en 2012, pour son rôle dans Beasts of the Southern Wild. Autant dire qu’elle ne manque pas d’aura, mais ce n’est malheureusement pas suffisant pour sauver ce Annie.
Difficile de dire ce qui gêne le plus: les sentiments sirupeux, le message heurtant à propos de la richesse et la pauvreté, l’interprétation ratée de Cameron Diaz, les nouvelles chansons (aucune des trois n’est à sauver) ou la réalisation téléphonée de Will Gluck.