Ma Palme d'Or à moi... par Ruben Nollet. - Actu Cinema

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Cannes 2014 ne restera pas dans les annales comme une édition marquée de réussites flamboyantes. Mais qui a dit que l'on ne pouvait pas se contenter d'une moisson de bonne qualité?

Pire film d’ouverture: Grace of Monaco

Le pire étant que ce drame en costume ait vraiment ouvert le festival.

Meilleur film hors compétition: Whiplash

Si cette histoire de batteur de jazz s’était retrouvée en compétition, les journalistes seraient ressortis de la salle avec un sourire jusqu’aux oreilles. Mais ce n’est pas là qu’on l’a placée. Elle a dû se contenter de la Quinzaine.

Pire film en compétition: The Search

C’est désolant de devoir descendre un drame présentant tant de bonnes intentions, mais on ne peut malheureusement pas qualifier ce film de guerre de Michel Hazanavicius d’autre chose que de raté.

Meilleure intro: Relatos salvajes

Ce florilège d’histoires courtes argentines démarre avec une discussion hilarante à bord d’un avion de ligne, et donne le ton d’entrée de jeu de cette comédie noire acerbe.

Meilleur climax: Whiplash

Eh oui, encore Whiplash. Le réalisateur sait que dans un film, comme dans un bon morceau de musique, il vaut mieux s’arrêter sur une note haute. Magistral.

Meilleure communication non-verbale: Timothy Spall dans Mr. Turner

Même si les orgasmes porcins de Gérard Depardieu dans Welcome to New York auraient aussi pu s’y trouver.

Meilleure danse: Dominic West dans Pride

West, éternel McNulty pour les fans de The Wire, relâche ses hanches dans Pride, en tant que membre flamboyant du LGSM (Lesbians & Gays Support the Miners). En deuxième position bien méritée, on trouvera Ben Mendelsohn, qui se lance dans d’étranges mouvements reptiliens dans le Lost River de Ryan Gosling.

Plus beaux yeux: David Gulpilil dans Charlie’s Country

L’acteur aborigène le plus célèbre de tous les temps présente ici son interprétation la plus réussie à ce jour dans le film de Rolf de Heer. Une réussite qui doit beaucoup au regard de Gulpilil, deux yeux qui contiennent tout un continent.

Meilleur faux nez: Foxcatcher

Grâce à un appendice ajouté, Steve Carell ressemble vraiment comme deux gouttes d’eau au véritable John du Pont, personnage inquiétant  hantant cette histoire vraie née dans le milieu de la lutte. Le nez aide également à cacher le comique.

Meilleur Belge: Benoît Debie

Oui, bien sûr, les frères Dardenne méritent les vivats. Mais vu qu’ils seront suffisamment à l’honneur par la suite, j’opte pour le caméraman  qui a transformé le Lost River de Ryan Gosling en un conte de fée irréel.

Femme présentant les problèmes mentaux les plus convaincants: Marion Cotillard dans Deux jours, une nuit

Et ce n’est pas rien, dans une édition véritablement marquée par les présences féminines instables. Par exemple: Mommy, Lost River (la grand-mère), The Disappearance of Eleanor Rigby, The Homesman (un wagon entier!), Relatos salvajes, Maps to the Stars, Loin de mon père, Alleluia, Mr. Turner (la femme de ménage), Coming Home et Leviathan.

 

 Avis

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