Les querelles entre voisins constituent depuis toujours un terreau facile pour une comédie. Mais depuis quelques années, les comédies américaines semblent coincées dans un mix d’humour ado, de blagues orientées sexe et de leçon de morale hypocrite.
Bad Neighbours ne se lance pas dans une autre direction. L’équipe de Stoller et Rogen vise avant tout l’hommage aux étudiants vulgaires de National Lampoon’s Animal House, même si le leader étudiant Zac Efron manque d’une touche d’anarchisme radical. Mais à côté de cela, Stoller et Rogen tentent en partie de faire une comédie dans la lignée de Friends with Benefits ou encore de Sex Tape. Un mélange qui aurait pu donner naissance à un film provocateur, mais Bad Neighbours a choisi de montrer simplement ce qui se passe lorsque des étudiants se conduisent comme des porcs et prennent leur responsabilités trop tard. Les étudiants finissent par payer, et ce sont les jeunes parents qui gagnent.
La famille est sauvée d’un anarchisme potentiel à la Animal House, même si les parents concernés sont au moins aussi hypocrites que les étudiants. Donc, Bad Neighbours n’est finalement que de la distraction hollywoodienne très classique qui ne veut jamais aller trop loin, et qui a pour objectif d’amuser les ados et ceux qui viennent de passer le cap de la vingtaine. Ceci dit, par moments, on se marre, même si on a l’impression que Seth Rogen n’est pas capable de jouer autre chose que lui-même.
