Ce thriller commence pourtant plutôt bien, comme on peut l’attendre de la part d’un film d’action classique. Un peu comme un The Unit de Mamet, assorti d’une structure à la Ten Little Indians.
Mais c’est là que l’ensemble de l’intrigue s’effondre: les révélations rivalisent d’absurdité. Les trous dans le scénario se transforment en cratères et ce qui aurait pu devenir une nouvelle voie pour Arnold se transforme en du Schwarzenegger pur souche. D’autant plus gênant que le film semble ne pas avoir de public clair non plus. Le réalisateur, David Ayer opte pour un traitement gore et sanglant à la Seven, mais les scènes de papotte sont très présentes, ce qui coince dans un film d’action.
L’objectif était-il de s’adresser à un public plus adulte? Il ne fait ceci dit aucun doute qu’il ait espéré s’attirer les fans de soldats rudes, bourrés et vulgaires. Du coup, en plus d’une intrigue bancale, Sabotage s’offre un côté cru pas attirant pour un sou. Les scénaristes ont tenté d’un peu édulcorer cet élément, en offrant à Arnold quelques oneliners, mais le seul effet qu’ils atteignent ainsi, c’est que cela projette encore plus le spectateur hors du film.
La meilleure surprise de cette affaire, c’est Mireille Enos dans le rôle de la nana musclée et fêlée du groupe. Mais c’est loin d’être une raison suffisante pour s’infliger ce désastre.