La Vomit Comet (la comète à vomi, si on veut). Voilà le nom que les astronautes en formation donnent à l'appareil supposé faire ressentir l'absence de gravité à ses occupants.
Les deux tiers des passagers y ressentent une terrible nausée, raison pour laquelle l'appareil a hérité de ce surnom. Avec Gravity, le réalisateur Alfonso Cuarón parvient également à donner une idée assez convaincante de ce à quoi doit ressembler l'impression de flotter dans l'espace loin de toute gravité, mais heureusement, le contenu de votre estomac ne risque pas de vous échapper par le chemin le plus court.
Même pas en 3D, ce que l'on ne peut certainement pas dire de tous les films. Le personnage de Sandra Bullock plaisante à un moment, disant qu'elle se sent comme un chihuahua dans un séchoir électrique, mais le public est en sécurité.
Enfin, il s'agit d'une sécurité relative, car dès les premiers instants, Gravity vous prend par la peau du cou et ne vous relâche qu'au générique de fin. Le film est tout bonnement un exemple brillant de travail de caméra et de montage, constamment en mouvement, ce qui permet de rendre pleinement l'effet de chaos de la situation et le sentiment de panique ressenti par le personnage principal, sans que cela ne perturbe le spectateur.
Ou comment il est possible de créer une tension irrésistible et de l'action de qualité avec de longs plans-séquences.