C’est plutôt agréable de terminer l’année avec un long-métrage de la sorte, surtout après les événements des derniers mois.
L’histoire du père de Kheiron ne peut que frapper, tant il a fait preuve de ténacité et de conviction dans sa défense d'une société multiculturelle. Sa réaction face aux difficiles épreuves traversées par sa famille et lui-même (le Shah, l’Ayatollah Khomeini,…) ne peuvent que susciter l’admiration et l’adhésion des spectateurs. Sur le fond, ça fonctionne parfaitement et, surtout, c’est sincère.
Ceux qui connaissent Kheiron seront probablement surpris de le voir toucher à un sujet si dramatique. Pourtant, il assure avec talent des deux côtés de l'objectif. Sans afficher une mise en scène réellement novatrice, il parvient tout de même à proposer quelque chose de frais et, parfois, léger et très drôle. Il y a quelques fulgurances qui font plaisir et sont plutôt prometteuses. Il faut également saluer sa faculté à parler de sujets graves d'une manière exemplaire et qui semble si facile. In fine, Nous Trois Ou Rien est un film à voir, parce que c’est une œuvre familiale et personnelle à portée universelle.
(Thibault van de Werve)