Mr Turner:
Il y a un an, Mr Turner suscitait des réactions plus qu'enthousiastes lors du Festival de Cannes. Quelques mois plus tard, l'association gagnante entre le réalisateur Mike Leigh et l'excellent Timothy Spall a mobilisé le public en salles obscures belges. Quoi de plus normal, tant le portrait ici dépeint de Joseph Mallord William Turner possède puissance et flamboyance. eOne nous propose la version home cinéma, nue de tous bonus.
Cote : 8,5/10
Interstellar:
Pour quelques menus détails, dont – par exemple - des explications parfois lourdes et redondantes ou encore un léger manque de maîtrise lors des scènes intimistes, Christopher Nolan loupe de peu le sublime, la perfection faite film de science-fiction. Son univers futuriste et dystopique, détaillé à souhait, prend le spectateur à la gorge, sans pour autant l'étouffer. Et que dire des ahurissantes scènes intersidérales, voire de l'amusante (mais un peu trop appuyée) visualisation du concept temporel quantique? Beaucoup de bonnes choses donc, dont un Matthew McConaughey en maîtrise totale. L'édition Blu-ray double permet au spectateur de prolonger le plaisir avec plus de trois heures de bonus détaillant la production de ce chantier titanesque!
Cote : 8/10 Extras: Featurettes (scénario, tournage en Islande, Effets spéciaux...)
La sel de la Terre:
De plus en plus orientée vers le long-métrage documentaire (Buena Vista Social Club, The Soul of a Man, Pina...) la carrière de Wim Wenders connaît une sorte de second souffle salutaire. A l'instar de son compatriote et "collègue" Werner Herzog, Wenders parcourt les mondes intérieurs et extérieurs, afin de nous en livrer des visions personnelles et pertinentes. Le portrait du photographe Sebastião Salgado, co-réalisé avec son fiston Juliano Ribeiro Salgado, entremêle les objectifs d'un homme, et l'évolution du monde.
Cote : 8/10 Extras: Scènes coupées (35 minutes)
Still the Water
Le cinéma japonais nous régale régulièrement d’œuvres d'auteurs, délicates, au rythme très particulier, parfois proche de la stase. Des moments au ralenti, proposés par des réalisateurs tels qu'Imamura, Kitano (dans ses bons moments), Kurosawa... Naomi Kawase (Shara), elle, possède ces mêmes qualités, qu'elle applique à un cinéma profondément existentiel, où disparitions, morts, animisme et autres éléments de mécanique dramatique subtile viennent effleurer nos consciences.
Cote: 7,5/10
REC4
Faisons un rapide bilan de l'affaire REC: pilotés en duo par Jaume Balagueró et Paco Plaza, les deux premiers volets de cette quadrilogie séduisent immédiatement les aficionados d'horreur viscérale, enfin surtout le premier opus, novateur, réalisé à l'arrache. Le duo "splitte". Plaza s'occupe de la préquelle REC3 : Genesis, et se plante magistralement... Rien à garder de cette parodie moisie. Jaume Balagueró sauve l'honneur avec cette conclusion sous titrée Apocalypse, misant sur la claustrophobie et le film de "couloir".
Cote :7/10
Vie Sauvage, La prochaine fois je viserai le coeur, La French...
Un petit trio de pelloches accueillant des personnalités aussi fortes que différentes, soit Mathieu Kassovitz (Vie sauvage de Cédric Kahn), Guillaume Canet (La prochaine fois je viserai le cœur de Cédric Augier) et Jean Dujardin (La French de Cédric Jimenez)...(la conjonction des Cédric, un pur hasard)... ça vous tente? Si c'est le cas, régalez-vous, la qualité est plutôt au rendez-vous.
Cote (moyenne): 7/10
What If
Partagée entre essai "beat et homo" (Kill Your Darlings), horreur gothique (La Dame en noir) ou plus cornue (Horns), comédie sentimentale (What if) et autre drame (A Young Doctor's Notebook and Other Stories), la carrière post Harry Potter de Daniel Radcliffe emprunte des chemins bien différents, et pourquoi pas après tout? Plutôt bateau et cousu de fil blanc, What if (Et – beaucoup – plus si affinités) laisse plutôt de marbre.
Cote :6/10 Extras:
Paddington, Astérix – Le Domaine des Dieux (3D).
N'oublions pas nos charmants bambins, avec ces deux productions éminemment différentes! D'une part nous avons une nouvelle adaptation en animation d'un classique de la bande-dessinée belge: Astérix – Le Domaine des Dieux. Si de prime abord les termes infographie et 3D ont de quoi effrayer les fans de Goscinny et Uderzo, le résultat est plutôt plaisant. Les péripéties de l'Ours Paddington, personnage exotique débarquant à Londres (dérivé d'une BD de Michael Bond), souffrent d'un excès de prudence à l'égard de son jeune public, affadissant quelque peu les moments de "suspense". Mais malgré cela, l'humour omniprésent sauve la situation.
Cote : 6,5/10 Extras (Paddington): Featurette, interviews...