Jeune fille au cœur pur, Maléfique veille avec témérité et sagesse sur le monde de la forêt, et sur ses habitants, afin de les préserver des assauts de la gent humaine. Plusieurs guerres ont déjà eu lieu, il y a bien longtemps déjà…
Pendant une période d'accalmie, Maléfique rencontre un jeune garçon, Stéphane, humble fils de paysan, visant à devenir un membre de la cour royale. Le temps passant, les rencontres se succédant, Maléfique tombe amoureuse, Stéphane lui offre d'ailleurs son premier baiser… Mais ses visites se font finalement de plus en plus rares, pour ne plus avoir lieu.
Les années filent, et après un assaut mené par les troupes royales contre les êtres de la forêt, le monarque est mortellement blessé. Il promet de transmettre la couronne à quiconque éliminera Maléfique. Stéphane saisit l'occasion, et trahit son amour de jeunesse, profitant des sentiments qu'elle porte à son égard. Il la drogue, et lui coupe les ailes.
Sacré roi, Stéphane se marie, et devient le père d'une petite fille. Lors du baptême, Maléfique refait surface, et jette un sort au bébé: le jour de ses 16 ans, l'enfant plongera - suite à la piqure d'un fuseau - dans un sommeil que seul un baiser donné par amour véritable pourra interrompre…
La belle au bois dormant se voit ici revisitée de belle manière, se concentrant surtout sur Maléfique (Carabosse), sur l'origine de son amertume et du sort qu'elle jette à la princesse Aurore, mais aussi sur une vision assez désabusée et "moderne" du monde. Une réussite en grande partie portée par le talent (et l'incroyable transformation) d'Angelina Jolie. En équilibre sur un mince filet moral, Maléfique prend des détours surprenants que nous ne dévoilerons pas ici. Malgré une esthétique parfois proche du défilé de mode, ce long-métrage devrait emporter l'adhésion des plus jeunes, qui trouveront matière à rires et frissons.