Ce drame basé sur des faits réels a suscité pas mal de remous aux Etats-Unis. Notre avis? Lee Daniels réalise une fois de plus un film de niveau moyen sur un sujet intéressant.
Lorsque Lee Daniels, réalisateur afro-américain, débarque avec un nouveau film, la critique affûte ses plumes. Après le drame social inégalement accueilli Precious, Le majordome n'a pas été traité avec tendresse. Ce drame basé sur des faits réels a à nouveau suscité pas mal de remous aux Etats-Unis. Notre avis? Lee Daniels réalise une fois de plus un film de niveau moyen sur un sujet intéressant. Forest Whitaker, oscarisé pour sa prestation dans Le dernier roi d'Ecosse, interprète ici Cecil Gaines, majordome à la Maison Blanche, qui a vu passer pas moins de huit présidents sur sa carrière, et a vécu en parallèle l'évolution des droits civiques qui a radicalement changé les choses. La reine du talk-show, Oprah Winfrey joue son épouse, un rien portée sur la bouteille. Ensemble ils ont deux fils, dont l'un partira pour le Vietnam tandis que l'autre sera arrêté pour participation à des manifestations de protestation. Daniels rend tout cela avec une retenue étonnante. Les présidents, interprétés par des grands noms comme John Cusack ou Robin Williams, restent volontairement à l'arrière plan, et on échappe quasi au show ridicule d'étalage de maquillage et de perruques. Par ailleurs, l'équilibre entre la vie professionnelle du personnage principal et son travail est soigneusement respecté. Dommage que Daniels ne parvienne pas à transformer l'ensemble en une grande oeuvre. Qu'est-ce que Spike Lee en aurait fait?