Bienvenue dans votre Cinereview hebdomadaire, comme chaque semaine nous allons passer en revue les sorties de la semaine pour vous aider dans votre choix. Celui-ci risque d’ailleurs d’être cornéliens car les studios se sont réveillés et vous offrent un véritable déluge de nouveautés.
On commence avec le très attendu « Dawn of the Planet of the Apes » suite de « Rise of the Planet of the Apes ». Si l’on compte la série originelle, on en est au huitième épisode, difficile d’innover et de surprendre. « Dawn of the Planet of the Apes » est construit sur le schema Western, les singes étant les indiens vivants dans les bois dont les blancs ont si peur. Bien sûr les années aidant, la saga est de plus en plus belle esthétiquement et même si on ne va pas de rebondissements en rebondissement, « Dawn of the Planet of the Apes » reste un bon film dont on ne se lasse pas.
« The Raid 2 » suite de « The Raid » vient à nouveau secouer les salles obscures. Souvenez-vous, dans le premier opus, Rama était le seul policier à avoir survécu lors de l’assaut d’un immeuble où d’affreux bandits s’étaient retranchés. Dans cette suite, Rama va profiter de son statut de porté disparu pour mener à bien une nouvelle mission : infiltrer un dangereux gang. Alors attention nous sommes loin du gentil film policier. Rama a des méthodes un peu plus musclée que Julie Lescaut. Ca gicle, ça frappe bref on monte en puissance niveau violence par rapport au premier. Cette petite mise en garde faite, « The Raid 2 » est un incroyable film d’action qui n’a rien perdu du pep’s de ses débuts.
On continue encore avec une suite : « The Purge 2 : Anarchy ». Alors que la purge annuelle c-à-d la nuit où tout est permis où vous pouvez même légalement tuer votre voisin sans raison si celui-ci n’est pas bien barricadé) est sur le point de commencer, un jeune couple tombe en panne et tente de survivre au chaos. James DeMonaco le réalisateur avait eu une idée originale avec cette purge mais difficile de le rester avec un deuxième épisode. On s’attend à une satire du monde actuelle et de la lutte des classes mais rien ne se passe. Les acteurs et leurs personnages manquent de coffre et le scenario ne les aide pas non plus…
« Maps to the Stars » est une chronique de la vie hollywoodienne construite autour de la vie de Benjie, 13 ans et déjà star; son père, Sanford Weiss, auteur à succès et coach des célébrités; sa cliente, la belle Havana Segrand, qu'il aide à se réaliser en tant que femme et actrice, Agatha à peine débarquée et assistante d'Havana et le séduisant chauffeur de limousine avec lequel elle se lie, Jerome Fontana, qui aspire à la célébrité. David Cronenberg le réalisateur va nous passer tout ce petit monde au microscope et déclencher un raz-de-marée émotionnel. Même si le maître Cronenberg n’a pas encore retrouvé toute sa superbe, il est sur la bonne voie. Grâce à son casting et à sa bande son, « Maps to the Stars » a un côté envoutant.
Juliette Binoche fait son retour au cinéma dans un film du norvégien Erik Poppe. « A Thousand Times Goodnight » suit l’histoire de Rebecca grande photographe de guerre qui devra choisir entre son travail et sa famille. Juliette Binoche est renversante dans son rôle de véritable héroïne. On regrettera tout de même l’intérêt superficiel qu’accorde Erik Poppe aux conflits guerriers dont il traite dans son film. Les transitions entre Rebecca à la guerre et Rebecca dans la chaleur de son foyer sont beaucoup trop rapides.
« Begin Again » met en scène Dan et Gretta interprété respectivement par Keira Knightley et Mark Ruffalo. L’histoire : « Dan viré de sa position dans une maison de production de musique n'a aucune idée de ce que devrait être la prochaine étape de sa vie. Mais une nuit, il entend Gretta chanter dans un bar. Elle se retrouve dans une période difficile depuis qu'elle est larguée par le musicien populaire Dave. Sa rencontre avec Dan la semble le début d'une période lucrative ». Frais, léger avec un air de comédie musicale, « Begin Again » se déguste tel un magazine People au bord de la piscine.
« Maestro » est la comédie française de cette semaine. Le film suit les aventures d’Henri un jeune acteur qui rêve de jouer dans « Fast & Furious », qui se retrouve engagé dans le film de Cédric Rovère, monstre sacré du cinéma d’auteur. Le charme de sa partenaire et la bienveillance du maître vont faire naître en lui des sentiments jusqu’alors inconnus. Touchant et drôle à la fois « Maestro » est un véritable choc des cultures. Léa Fazer signe ici une œuvre pétillante et fraîche.
On terminera avec « My Sweet Pepper Land ». Le pitch : « Au carrefour de l’Iran, l’Irak et la Turquie, dans un village perdu, lieu de tous les trafics, Baran, officier de police fraîchement débarqué, va tenter de faire respecter la loi. Cet ancien combattant de l’indépendance kurde doit désormais lutter contre Aziz Aga, caïd local. Il fait la rencontre de Govend, l’institutrice du village, jeune femme aussi belle qu’insoumise... » Véritable western « My Sweet Pepper Land » est un véritable film d’action parsemé d’humour. Même si parfois on perd le fil, le réalisateur kurde Hiner Saleem réussit à nous transporter grâce à la beauté de ses acteurs et des paysages.
Vous voilà servi ! Il y a plus de sorties cinéma que de pots de sauce sur la table d’un barbecue estival. A vous de choisir entre amer, doux ou piquant !
On se retrouve mercredi prochain pour un nouveau Cinereview. Bonne semaine cinéma !
