L'enfant de Kaboul - Chronique Cinema

Le simple quidam connaît très peu Kaboul, la ville en guerre perpétuelle. Une raison de plus pour s'intéresser à 'L'enfant de Kaboul' mis en images par Barmak Akram, ancien plasticien reconverti en réalisateur, qui s'y connaît en esthétisme. Celui-ci suit la quête désespérée d'un taximan, père de quatre filles et voulant toujours aider son prochain, qui tente de retrouver la cliente, habillée d'un tchadri, qui a abandonné son enfant dans le véhicule. S'ensuit une course-poursuite parsemée d'embûches (guerre, administration bureaucratique, police peu complaisante, embouteillages désespérants) pour le héros. Sur un ton néanmoins comique, on entrevoit l'Afghanistan d'aujourd'hui, presque sous forme de reportage, sans artifices ni émerveillements. Religions, traditions, vie quotidienne et modernité s'entrechoquent pour nous faire découvrir un monde qu'on connaît très peu en Europe.