Une comédie de Noël française mise en images par le réalisateur du calamiteux Eyjafjallajökul: voilà un combo qui sentait furieusement le sapin.
Ces a priori négatifs ne donnent que plus de goût à cette sympathique friandise de saison que se révèle être au final Le Père Noël. Grâce à son pitch original tout d’abord: un petit garçon va devenir, l’espace de la Sainte nuit, un apprenti cambrioleur en aidant un aigrefin déguisé en Père Noël, à vider des appartements de leur or, le combustible qui lui permette de faire s’envoler son traîneau magique.
Sympathiquement transgressive et évitant de tomber dans la niaiserie inhérente au genre, Le Père Noël fonctionne sans baisse de rythme grâce à des dialogues savoureux et un humour de situation qui fait souvent mouche. Enfin, et même si l’évolution des personnages est cousue de grosses guirlandes dorées, le duo que forme Tahar Rahim (Le Prophète), formidable en crapule au grand cœur, et le petit Victor Cabal, très bien dirigé, fonctionne à merveille et apporte une émotion non avariée au projet. Cible familiale oblige, la morale est évidement sauve mais le film épate par son efficacité et son décalage.
Dans cet interminable hiver que traverse la comédie française, cela tient presque du miracle de Noël. Il suffisait peut-être simplement d’y croire.