Le Ruban Blanc

Génial et glaçant, une vision du Mal.
La beauté de l'image est sublimée par le noir et blanc, c'est toute une "syntaxe" de ce puritanisme qui n'est pas sans rappeler le fanatisme des ayatollahs actuels, avec leurs conséquences dégradantes pour les faibles, femmes et enfants. 
La parfaite adéquation de l'image et du propos font de ce film génial qui nous glace jusqu'à la moelle, l'équivalant des plus beaux chef-d'oeuvre de Bergman ou du néo-réalisme allemand, ou encore, je ne sais pourquoi, (là encore la beauté froide et incisive de la photo) , cette vision du Mal absolu quand il prend pour victimes les enfants, ou plus terrible encore, quand il se cache derrière leurs visages purs, me rappelle le très beau "Turn of the screw", ce film anglais en noir et blanc sur la possession de deux enfants que leur gouvernante (l'excellente Deborah Kerr) tentait d'exorciser.

La nuit des enfants-rois
Le noir-et-blanc éblouit sans doute par manque d'habitude, mais la photo rend l'ensemble très esthétique. Pas de montée du faschisme (?) mais une déclinaison intéressante des conséquences du mauvais traitement des femmes et des enfants ainsi que des pulsions aveugles de vengeance.

Superbe photos, personnages fascinants mais aussi suspens
Les amateurs de noir et blanc se regaleront par les splendides prises de vue nous plongeant à merveille au debut du siècle dans un village allemand où l'autorité et la soumission étaient de rigueur sous l'oeil sévère de l'Eglise protestante. 
L'histpoire n'est pas sans une intrigue qui nous promène tout au long du film et nous tient en haleine jusqu'au bout. Magnifique interprétation des enfants et adultes