Hannah Arendt - Chronique Cinema

 
On ne pourra sans doute pas qualifier 'Hannah Arendt' de cinéma révolutionnaire, mais le film parvient quand même à remplir une mission plus que délicate: rendre la philosophie passionnante. La banalité du mal, un concept ronflant qui, un demi siècle après que la philosophe politique Hannah Arendt l'ait couché sur papier, frappe toujours par sa justesse. Mais il ne faudrait pas oublier toute la réflexion qui le sous-tend. Lorsque la réalisatrice allemande Margarethe von Trotta a lancé l'idée de tourner un film sur sa célèbre concitoyenne, c'est justement toute cette réflexion qu'elle a voulu éclairer. Facile à dire. Des universités ont consacré des cours et séminaires au sujet, et von Trotta n'a que deux heures pour le faire. Tout en dévoilant la figure d'Hannah Anrendt. Et en resituant le contexte historique. Heureusement, pour von Trotta, ces trois aspects sont fortement liés, mais ce n'est pas pour autant qu'elle se lançait dans une partie de campagne. L'envers de la médaille, c'est évidemment que le résultat donne l'impression d'être très brave et que certaines scènes (surtout au début), sonnent un peu rude. Mais le film peut compter sur deux véritables piliers pour rester à flots: l'interprétation énergique et irrésistible de Barbara Sukowa, et les images d'archives (soigneusement intégrées au fil) du procès contre Adolf Eichmann, terrifiant dans toute sa banalité. (RN)
 

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Hannah Ahrendt

Hannah Arendt

Drame  De : Margarethe von Trotta Avec : Barbara Sukowa & Axel Milberg 1961. La philosophe juive allemande Hannah Arendt (Barbara Sukowa) est envoyée à Jérusalem par le New Yorker pour couvrir le procès d'Adolf Eichmann, responsable de la déportation de millions de juifs. Les articles qu'elle publie et sa théorie de La banalité du mal déclenchent une controverse sans... Lire la suite...

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