Prêt à tout pour arrêter un implacable criminel du nom de Vallon, Alex Murphy se lance sur la voie d'une enquête plus que dangereuse. En effet, Vallon possède à sa solde des officiers de police n'hésitant pas à vendre la moindre information valable… même concernant leurs collègues.
En mission sous couverture, Alex et l'officier Jack Lewis subissent un assaut assez violent. Lewis (joli clin d'oeil) termine à l'hôpital, laissant Alex – indemne- porter le poids de la culpabilité et du remords.
Une croix plutôt légère face à ce qui l'attend: sa voiture est piégée et lui explose à la face, ce devant son domicile où dorment femme et enfant. Et pourtant, Alex "survit" grâce à un exploit technologique: ses "restes" sont unis à un corps robotique. Il devient le premier modèle de Robocop, mi-humain, mi-machine. Un joujou crée par des hommes d'affaires afin de gagner des parts de marché.
Honnêtement, qui aurait osé miser un pet de lapin (parfum carotte) sur un reboot du Robocop de Paul Verhoeven (1987)? Pas grand monde, même si le nom de José Padilha (Tropa de Elite) était annoncé en tant que réalisateur. Reconnaissons d'entrée de jeu que notre ami brésilien défend avec brio un scénario pas trop mal foutu, évitant de reproduire béatement le récit de la version originelle.
Du coup, le spectateur perd moins de temps en comparaisons inutiles, et fait face à des questionnements mis à jour (la présence des soldats américains sur différents fronts, la manipulation du public, l'appât du gain opposé à la morale, la délocalisation économique…). Intéressant.
