Out of the Furnace aurait pu être un simple film violent, mais Scott Cooper dispose de deux éléments qui font de ce film une expérience marquante.
Il y a tout d'abord sa vision des Etats-Unis, qui renvoie plus que clairement à The Deer Hunter (il répète même littéralement l'abattage du cerf). Cooper situe son histoire dans un milieu ouvrier similaire à celui abordé par Michael Cimino, et il use de métaphores de même nature. Le personnage de Casey Affleck peut être comparé à celui de Christopher Walken et les poings à nu remplacent la roulette russe.
Out of the Furnace contient aussi des échos (involontaires?) de Dog Soldiers, dans lequel des vétérans de la guerre ramenaient chez eux les horreurs du terrain. Mais ce drame est également une sérieuse prestation d'acteurs. Christian Bale, grand, comme toujours, incarne le noble héros de la classe ouvrière qui perd tout et tente d'obtenir un semblant de justice au prix de sa personne.
Mais Woody Harrelson fournit une prestation au moins aussi impressionnante en monstre à la Deliverance régnant sur ses colines. Une chose est sûre, Scott Cooper confirme avec cette version moderne de Deer Hunter qu'ilpossède le talent et l'ambition pour faire des films qui marquent.