Rencontre avec Franck Dubosc à l'occasion de la sortie du film "Les Seigneurs" - Actu Cinema

 
A l'occasion de la sortie du film tant attendu "Les Seigneurs", nous avons eu le plaisir de rencontrer Franck Dubosc, plus en forme que jamais. Il nous parle des coulisses du film mais également de ses nombreux projets. Dans le film "Les Seigneurs", vous et vos camarades acteurs vous glissez dans la peau d'anciennes gloires du foot qui reforment une équipe afin de sauver une conserverie bretonne. Lorsque vous courrez sur le terrain, on ne peut s'empêcher de penser à l'entraînement physique qui a certainement dû précéder le tournage. Contrairement à ce que tout le monde croit, nous n'avons pas suivi d'entraînement physique spécial. Nous avons juste mis au point quelques chorégraphies footballistiques. D'ailleurs, on s'est tous un peu blessé peut-être justement parce que nous n'étions pas assez échauffés et entraînés. Ca paraît être de la forme physique mais nous étions loin d'être tous au top ! Certains étaient plus doués que d'autres pour le foot ? Oui, Ramzy est assez doué. Manque de pot pour lui, il était au goal. Omar Sy et Joey Starr aussi se débrouillent bien. Par contre, Gad (Elmaleh), José (Garcia) et moi sommes loin d'être des dieux. Nous avons davantage rigolé que joué au foot. Nous étions malgré tout de bons élèves et nous avons beaucoup progressé. Sous les conseils de nos doublures nous avons amélioré nos mouvements. Et puis nous étions constamment sur un terrain avec un ballon au pied donc on redevenait des petits garçons qui tapaient la balle. Quel était le rapport que vous aviez avec le football avant le film ? Absolument aucun rapport. Je n'ai pas d'atome crochu avec ce sport sauf, comme tous les français, en 1998. Sinon je ne connais même pas la tête de nos joueurs. On les admire toujours quand ils gagnent et on les hait quand ils perdent. Mais moi je ne les admire que quand ils gagnent, quand ils perdent je ne les hais pas puisque je ne les connais pas. Je sais qu'ils font un métier qui n'est pas facile. Je les respecte énormément même si je n'y connais rien. Vous venez de Petit-Quevilly, une ville qui, comme dans le film, devient le petit Poucet. Cette histoire a dû vous inspirer. J'ai pu me rendre compte de ce que cela fait de jouer sur un terrain devant un tel public. Même si, dans le film, il s'agit d'images de synthèse, l'impression de rentrer dans un stade est phénoménale. Ce que nous avons joué en temps qu'acteur est bien en dessous de ce que les joueurs doivent ressentir devant 80.000 personnes. Vous avez donné le coup d'envoi du match France-Biélorrussie mardi passé. Quel a été votre ressenti ? C'était impressionnant mais ce qui m'a marqué le plus c'est que tout est tellement strict et protocolaire. On n'y rentre pas comme sur un terrain de camping. Il y a des talkies walkies partout. Le côté tellement formel de l'organisation nous a enlevé tout le trac que nous aurions pu avoir. Heureusement José était avec moi. Au milieu du terrain, on semble loin de tout et on a l'impression que personne ne nous regarde. Comment s'est passé le contact avec les habitants de Molène, l'endroit où le tournage a eu lieu ? Presque tous les habitants ont eu un rôle. Au début, comme dans le film, ils étaient anxieux de savoir qui ils allaient recevoir. Ils imaginaient voir débarquer des vedettes de cinéma avec des caravanes, des paillettes, des hélicoptères... et nous sommes arrivés avec nos petits sacs, des vélos et nous avons logé chez les habitants. Gad et moi sommes restés deux semaines dans un petit gîte. Ils se sont donc fait une image du cinéma qui n'est peut-être pas la plus réaliste mais qui était plutôt une bonne image. Lorsque nous sommes arrivés, le nombre d'habitants a été multiplié par deux. Ils voulaient des photos de nous chaque jour et dès que nous changions de costume. Nous retournons les voir dans quelques jours pour leur montrer le résultat final. Ils ont d'ailleurs monté une salle de cinéma pour l'occasion. Pour créer votre personnage, vous êtes vous inspiré de véritables footballeurs ? J'ai lu que tout le monde compare mon personnage à David Ginola mais pourtant ce n'est pas du tout lui le modèle. Physiquement c'est Ronaldo qui a été pris comme exemple pour les fringues et la coupe de cheveux. Et pour le côté "footballeur qui veut devenir acteur" il n'y en a pas un précis mais s'il y en avait eu un ça aurait été Franck Leboeuf. J'avais d'ailleurs voulu faire un chauve mais on ne voulait justement pas cibler un footballeur en particulier. Mais en tout cas, nous n'avons jamais pensé à Ginola. Je le connais d'ailleurs car il a fait une doublure dans le film "Nemo" avec moi. Mais je ne pense pas qu'il veuille faire du cinéma. Dans "Les Seigneurs", votre personnage David Leandri a beaucoup de points communs avec Patrick Chirac que vous interprétiez dans le film "Camping". Tous les deux se prennent pour des stars de manière grotesque et ridicule. Cette similitude était-elle voulue ? Ah c'est peut-être parce que je leur ressemble beaucoup (rire). Dans ce film, chacun de nous a joué dans sa catégorie. C'est l'avantage d'avoir des acteurs qui ont des personnalités que le public connaît. On perd moins de temps à rendre nos personnages sympathiques. Nous avons donc choisi d'aller vers ce que le spectateur connaît de nous. Nous sommes dans ce qu'on appelle une "comédie chorale" donc nous n'avons pas le temps d'installer des caractères différents. Je n'ai pas essayé de composer un nouveau personnage pour ce film. Quels sont vos projets ? J'ai quatre films à tourner dont un avec Claude Lelouch. Le film "Boule et Bill" que nous avons tourné en Belgique sortira en février. J'y joue le père de Boule. En ce moment, je suis au Théâtre Saint-Antoine avec Richard Berry pour la pièce "Inconnu à cette adresse". Et surtout, j'écris mon prochain spectacle que je commencerai à jouer en 2013. Nul ne doute qu'avec un casting comme celui des "Seigneurs", le film fera un carton. Répliques cultes et scènes inoubliables... tout ça pour sauver une histoire ultra prévisible qui, sans la liste impressionnante d'acteurs présents dans le film, n'aurait pas été considérée comme la comédie de l'année !
 

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Les Seigneurs

Les seigneurs

Comédie  De : Olivier Dahan Avec : Franck Dubosc, José Garcia, Gad Elmaleh, Ramzy,... Patrick Orbéra est une ancienne gloire du football. Sans emploi, alcoolique et ruiné, il n'a même plus le droit de voir sa fille Laura. Contraint par un juge de retrouver un emploi stable, il n'a d'autre choix que de partir sur une petite île bretonne, pour entraîner l'équipe de foot locale. Si ils... Lire la suite...

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