Le 13 novembre prochain, les cinémas belges accueilleront L’Art d’être heureux, un film feel-good signé Stefan Liberski, où l’humour et la sensibilité se mêlent pour explorer les méandres de la créativité artistique. Adapté du roman La Dilution de l’Artiste de Jean-Philippe Delhomme, le film aborde des thèmes profondément humains, comme la quête de reconnaissance, la recherche d’inspiration et le syndrome de l’imposteur, tout en offrant un portrait décalé de la vie d’artiste.
Entre humour et introspection : une quête artistique haute en couleurs
L’histoire suit Jean-Yves Machond, un artiste contemporain dont la renommée reste… confidentielle. Incarné par un Benoît Poelvoorde en grande forme, Jean-Yves quitte le tumulte de la ville pour s’installer dans un atelier-ovni, suspendu au bord d’une falaise en Normandie. Ce cadre unique, à la fois poétique et légèrement absurde, devient pour lui un refuge où il espère trouver le souffle créatif qui lui échappe depuis si longtemps. Mais ses ambitions artistiques sont vite confrontées à ses propres doutes, entre syndrome de l’imposteur et moments d’intense solitude. Pour couronner le tout, Poelvoorde arbore une coupe « demi-bol » irrésistible, ajoutant à son personnage un décalage visuel et humoristique qui le rend particulièrement attachant.
À ses côtés, François Damiens, ami de longue date, retrouve Benoît Poelvoorde après leur duo dans Adieu Paris (2021). Leur complicité crève l’écran et ajoute au film une légèreté et un humour qui rendent la quête de Machond aussi cocasse qu’universelle.
Camille Cottin et un casting de choix
Camille Cottin, quant à elle, campe avec justesse une galeriste pleine de charisme et de sagacité. Elle devient pour Machond une source de critique, de confrontation et, parfois, d’encouragements bien sentis. Sa performance, mêlant sensibilité et piquant, en fait un personnage central du film. S’ajoutent également Laurence Bibot et Gustave Kervern, qui étoffent cette distribution en incarnant des personnages tout aussi excentriques que savoureux, chacun ajoutant une touche de folie à cette galerie de personnalités du monde de l’art.
La Normandie, un cadre inspirant et contemplatif
Outre son humour et ses personnages décalés, L’Art d’être heureux brille par son cadre visuel exceptionnel. Liberski a tourné dans les magnifiques décors de la Normandie et de la baie de Somme, utilisant des plans larges et fixes pour capturer la beauté des vastes horizons, des routes serpentant entre les collines, de la mer infinie et d’un ciel changeant. Ces paysages à la fois solennels et majestueux deviennent le miroir de l’introspection de Machond. C’est dans cette nature brute que son personnage trouve un écho à ses réflexions, tandis que le film nous invite à savourer les plaisirs simples du retour aux sources.
Une ode feel-good à la créativité
Avec L’Art d’être heureux, Stefan Liberski nous offre bien plus qu’une simple comédie. Le film, léger et drôle, se penche avec bienveillance sur les vicissitudes de la vie d’artiste. C’est une exploration douce et drôle des doutes et des peurs qui accompagnent la création, tout en célébrant les petites victoires qui viennent ponctuer le parcours. Ce film feel-good nous rappelle qu’il n’est pas nécessaire d’être mondialement reconnu pour donner un sens à sa vie et à son art.
À la fois comique et touchant, L’Art d’être heureux est une invitation à célébrer l’art, la nature, et la recherche d’une forme de bonheur authentique. Ce film promet de réchauffer les cœurs cet automne en Belgique, à partir du 13 novembre.