La série "Transparent", qui a changé à jamais la représentation des transgenres à la télévision, tire le rideau sur un dernier épisode en forme de comédie musicale, deux ans après avoir failli disparaître, emportée par un scandale.
Elles sont plusieurs séries, ces derniers mois, à s'être posé la question de leur survie après l'éviction de leur interprète principal. "Roseanne" a muté en "The Conners" sans Roseanne Barr, écartée après un tweet raciste, tandis que "House of Cards" a laissé la main à Claire Underwood suite aux accusations de harcèlement et agression sexuelle visant Kevin Spacey. Mais dans le cas de "Transparent", le départ de l'acteur Jeffrey Tambor, accusé de harcèlement et de gestes déplacés par plusieurs membres de l'équipe, excluait une nouvelle saison, selon Jill Soloway, à l'origine de sa création.
Pour clore l'aventure, Jill Soloway, qui se définit comme non binaire, ne se reconnaissant pas dans le genre féminin ou masculin, a néanmoins décidé d'écrire un dernier épisode de 1h40, comédie musicale qui démarre sur la mort, hors champ, de Maura Pfefferman, la septuagénaire transgenre incarnée par Tambor. "La comédie musicale était une occasion de dire au revoir, mais aussi de faire une transition vers une forme nouvelle", a expliqué l'artiste dans l'émission Entertainment Tonight Canada, au sujet de ce dernier épisode qui sera mis en ligne vendredi sur Amazon. Le résultat est déroutant, avec l'intelligence des rapports humains qui a fait le succès de la série, mâtinée d'une touche très "La La Land" pour aborder les sujets les plus graves, du deuil à l'Holocauste.
Après une saison 4 ébouriffante en Israël, ce dernier épisode est l'occasion de nouvelles tensions et effusions au sein du noyau familial privé de Maura, avec Shelly, la mère névrotique, et les trois enfants de Maura, Josh, Sarah et Ali, devenue Ari. (Belga / Belga)