Westworld S02, Succession S01, The Strain S04, The Loomin Tower... votre séries review - Actu Cinema

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Certaines semaines se transforment en orgie d'images… Avouons-le, il est souvent difficile de résister à l'appel du binge watching lorsqu'il s'agit de certaines séries télévisées ! Dans le cas de The Looming Tower et de Homeland saison 7, c'était plus par curiosité, par envie de comparaison. En tout cas s'agissant de Homeland 7

Mais revenons-en au début de l'histoire. Tout a commencé par le visionnement de The Looming Tower. Cette mini-série nous retrace de manière assez minutieuse l'articulation d'une série d'éléments qui ont – entre autres - mené aux attentats du 11 septembre 2001, principalement l'affrontement stupide et incompréhensible entre le FBI et la CIA, mais aussi les coulisses sombres et douteuses de la politique internationale ou encore l'atmosphère de crétinisme qui sévit sous l'administration de George Walker Bush (incarnée ici à travers la figure de Condoleezza Rice). Jouant intelligemment avec une multiplicité de points de vue, pointant du doigt l'aveuglement et l'ignorance des fanatiques (de toutes parts), The Looming Tower impressionne par la maîtrise du sujet, volontairement "réduit" à des éléments "symboliques". C'est fort, et il n'est donc pas étonnant de retrouver Alex Gibney (Un taxi pour l'enfer, We Steal Secrets: la vérité sur Wikileaks…) dans le trio de créateurs de cette interpellation télévisuelle.



Bien entendu, face à une mécanique aussi obsessionnelle, réfléchie et bien huilée, Homeland fait figure d'enfant pauvre. Surtout les trois premières saisons, dilution pénible d'une idée ténue. Mais en cette septième saison, encore un peu plus paranoïaque et complotiste, la menace, bien que venant de toutes parts, prend une tournure au centre plus "domestique"… Une théorie ancienne, qui fait tache d'huile en cette époque où partout dans le monde la question principale que tout le monde se pose reste: sommes-nous confrontés à des gouvernements générant à la fois violence, et semblants de solution. Mais pour faire court, Homeland reprend du poil de la bête.


The Looming Tower:

Cote : 9/10 Bonus : featurettes, commentaires audio…
Homeland saison 7:
Cote : 7/10

Totalement schizophrène, Riverdale a tenté de rééditer l'exploit réalisé par David Lynch avec Twin Peaks : concilier le soap avec le mystère le plus total. Total n'étant pas synonyme d'épais, Riverdale continue à creuser le sillon Beverly Hills style, y ajoute un soupçon de serial-killer, une guerre des gangs plus socio-économique que viscérale… Et voilà, le bouillon est servi avec une jolie garniture, mais pas assez d'épices ou de personnalité pour se révéler autre que fadasse, enfin c'est une manière de percevoir les choses. Après, tout dépend de votre envié télévisuelle, l'obsession de l'épice ou de la pointe n'est pas forcément une attitude modèle, c'est totalement propre à soi. Du coup, si le suspens mâtiné de drame adolescent vous attire, vous pourrez trouver dans cet univers malgré tout cohérent (à défaut d'être original) un divertissement plus que correct, aux références étonnantes. Une rapide recherche met en avant le fait qu'Hiram Lodge est le nom d'une des plus anciennes loges maçonniques de New Haven (Connecticut) et qu'il existe un lien géographique concret entre Riverdale et New Haven. OK, nous vous disons ça histoire de titiller votre fibre de théoricien du complot.
Cote : 6,5/10 Bonus: featurettes, scènes coupées, bêtisier…



Nul besoin de tergiverser : la série Westworld modernise le propos indémodable développé par Michael Crichton en 1973 dans le long-métrage du même nom, qu'il a scénarisé et réalisé. Nous y retrouvons toutes les obsessions de cet artiste visionnaire qui concilie avec intelligence récit accrocheur, plein de suspens, et questions philosophico-métaphysiques. La deuxième saison de Westworld nous fait basculer - un peu plus - de la lumière à l'ombre, ce qui est annoncé dès le générique, et nous renvoie - une fois de plus - au thème de la manipulation du "vivant", tout comme dans Jurassic Park, ou La variété Andromède. Crichton nous confronte systématiquement à des questions de morale, d'éthique et surtout à ce qu'implique comme risques l'envie (le besoin?) de vouloir jouer à Dieu. Bref, tout cela pour vous dire, afin de donner plus d'envie que de détails, que cette saison "révolutionnaire", concilie toujours qualité (dont un épisode réalisé par Vincenzo Natali), rythme, et nous plonge profondément au cœur du labyrinthe cher à Jung.


Cote : 8,5/10 Bonus: featurettes…

Cette quatrième et dernière saison de The Strain (en longueur diront certains au jeu de mots facile) n'a pas changé la donne : malheureusement l'adaptation des trois volumes de La lignée (The Strain), coécrite par Chuck Hogan, n'a pas trouvé son audience. Un des rares échecs dans l'audacieuse carrière de notre cher Guillermo.

Mais allez, avouons que si les romans sont plutôt pas mal, la transposition a été déforcée par un casting assez moyen, et un manque de peps, tant visuel que dans la mise en scène. Personnellement nous avons globalement plutôt apprécié, mais toutefois en décrochant par moments, histoire de se consacrer à quelque chose de plus "prioritaire". Alors voilà, si vous êtes fans, ne manquez surtout pas la conclusion, si vous êtes curieux, n'hésitez pas, sinon ben… passez votre chemin.


Cote : 8,5/10 Bonus: featurettes…

La guerre fratricide entre la Marvel et DC Comics fait de plus en plus de dégâts collatéraux, à savoir des séries télévisées moyennes de gammes. Si la Marvel occupe avec force et intelligence le terrain du cinéma (le fameux Marvel Cinematic Universe), elle plante série après série! Daredevil tourne en rond, Jessica Jones n'a pas convaincu, Iron Fist, Luke Cage et The Defenders n'en parlons même pas…



Ce manque de conviction suscite d'ailleurs des annulations en série de la part de Netflix. Inversement, DC Comics patauge dans la mélasse avec ses reboots en cascade de Batman, de Superman, patauge aussi dans l'ennui avec Wonder Woman ou encore la Justice League, le grotesque avec Suicide Squad. Bien que tout ne soit pas à jeter, avouons qu'il faut s'accrocher. Par contre, DC nous a fait un merveilleux cadeau avec Gotham, à la qualité constante et au propos abyssal, sombre. Autres séries à suivre: The Flash (S04), qui perd un peu de son souffle originel, The Arrow (S04) continue son petit bonhomme de chemin ombrageux avec une certaine réussite... quant à DC's Legends of Tomorrow (S03)… nous n'arrivons toujours pas à piger! Voilà de quoi encore faire vibrer par moment nos âmes de geeks finis.


Cote (moyenne) :
7/10 Bonus : scène coupés, épisodes crossover, featurettes…

HBO sort l'artillerie lourde pour Succession, série créée par le scénariste et réalisateur  "so british" Jesse Armstrong (The Thick of It, Black Mirror, We Are Four Lions), et menée avec brio par Brian Cox. Le tout bien entendu emballé par différents réalisateurs dont Mark Mylod, qui a officié sur Game of Thrones. Concernant l'histoire, elle narre la difficile (future) succession de l'empire médiatique géré par Logan Roy. Une figure synonyme de la ligne patriarcale dure, sans pitié pour ses ennemis… et sa famille! Voilà un bel exemple de cynisme à consommer comme un bonbon bien acide : avec lenteur pour bien apprécier la sensation de brulure.


Cote (moyenne) : 7,5/10

Que faut-il penser de The Orville? Difficile de prononcer un diagnostic arrêté à propos de ce patient au cas curieux… Nous flirtons ici tant avec l'hommage qu'avec la parodie, avec des formules connues et d'autres, plus personnelles. Une chose est certaine, cette vision "alternative" proposée par Seth Mac Farlane (Ted 1 & 2) de l'univers de Star Trek, possède un certain charme, mais trouve un difficile équilibre entre défauts et qualités. En tout cas, vous connaissez MacFarlane, si l'humour crétin vous horripile, ce n'est pas pour vous.


Cote (moyenne) : 6,5/10 Bonus : featurettes…

En bref :

  • Que les fans de la série (plutôt pas mal) This is Us se rassurent, cette deuxième saison les ravira tout autant que la première.


     
  • Autre surprise agréable, la 11e saison des X-Files remplit son cahier des charges de manière inégale, mais parfois avec beaucoup de réussite. Espérons que Chris Carter prendra enfin la bonne décision : laisser la vérité télévisuelle enfin se trouver ailleurs!

 

 

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