I, Daniel Blake, Captain Fantastic, Docteur Strange, Sully... votre dvd review - Actu Cinema

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Alors qu'il a toujours mené une vie de menuisier courageux et actif, Daniel Blake doit lever le pied suite à des problèmes cardiaques… Malheureusement, l'aide sociale le prend en otage, et l'écartèle dans une situation absurde: son médecin le déclare inapte au travail, mais cet avis est nié par d'autres "experts", il perd donc son allocation d'invalide. Il doit du coup chercher du boulot, et vite, ou c'est son chômage qui saute. Ajoutez à cela que sa méconnaissance totale de l'informatique le rend incapable de régler ses problèmes avec des services sociaux déshumanisés. Et vous obtenez au bout du compte un système injuste, qui crée pauvreté et exclusion en masse… un état de fait partagé par Rachel, jeune maman de deux enfants, que Daniel tente d'aider comme il peut. Un Ken Loach superbe et tellement juste. Un de plus.

Cote: 8,5/10 Bonus: Commentaires audio



Comment renouveler l'univers ultra bankable de la Marvel en série télévisée et long-métrage? Ca commence à tirer un peu en tous sens… Parfois de manière assez faible (Luke Cage, Agents of S.H.I.E.L.D…), moyenne (Jessica Jones, Daredevil…), ou brillante (Captain America: Civil War, Logan…). Et encore, ces catégories peuvent varier d'un fan à l'autre. Bref, ça devient compliqué à suivre, à discuter, faute de temps. Du coup les croisements d'arcs narratifs restent la chasse gardée de ultra geeks. Du côté du Doctor Strange, il n'y a pas photo: le film est moyen, esthétiquement à s'arracher les yeux parfois, un peu trop "référentiel" (Inception version surenchère), mais au milieu de ce chantier maladroit, il y a l'idée géniale de casting: Benedict Cumberbatch. Il procure à Strange un côté inquiétant, profond, cynique. Des atouts déjà présents il est vrai dans Star Trek Into Darkness. Il en arrive même à écraser sans se forcer les performances de Tilda Swinton et Mads Mikkelsen, c'est dire.

Cote: 7/10 Bonus: Commentaires audio, featurettes, scènes coupées et rallongées…



Le mythe du héros, Clint Eastwood l'aura incarné à maintes reprises, pour ensuite céder la place aux jeunes… fautes de ne pouvoir rajeunir. De manière cash, il n'a cessé de décortiquer – entre autres sujets – ce moment particulier où l'homme devient un objet de "culte", cet instant où un geste, un réflexe change tout. Avec Sully il revient de manière palpitante sur l'histoire incroyable arrivée le 15 janvier 2009 dans le ciel américain: un avion transportant 155 passagers est à deux doigts de s'écraser. Son commandant de bord "Sully" Sullenberger prend le risque de se poser dans les eaux glacées de l'Hudson… Il sauve la mise de ses ouailles, mais doit subir une enquête publique passablement désagréable. Eastwood prend à bras le corps cette histoire incroyable, et dirige avec brio le duo Tom Hanks / Aaron Eckhart.

Cote: 8/10



Michael Mann réalisait, il y a plus de vingt ans déjà, un nouveau classique du cinéma américain: Heat. Contrairement à ses acteurs (Al Pacino, Robert de Niro, Val Kilmer, Jon Voight…), ce polar atypique ne vieillit pas, et tend même à hypnotiser un peu plus à chaque visionnement ! Que ce soit le montage proche de l'œuvre symphonique, la photographie fascinante, le duo Pacino-de Niro, personnages miroirs - sorte d'entité unique et schizophrène -, la musique… la somme des qualités de Heat constitue un ensemble aussi fluide que complexe. Le superbe master présenté ici fait du bien aux mirettes, et du côté des bonus, nous retrouvons – entre autres – un entretien avec Mann, Pacino et de Niro, mené de questions de maître par Christopher Nolan! Indispensable, au même titre que Collateral ou Miami Vice.

Note: 9/10 Bonus: Commentaires audio, making of, scènes additionnelles, etc.



Le long-métrage Les Animaux fantastiques
constitue un cas intéressant d'extension d'univers…  Là où Peter Jackson a pu puiser ses deux trilogies (Le Hobbit et Le Seigneur des Anneaux) dans l'œuvre de Tolkien, J.K. Rowling, elle, a écrit un scénario original pour cette "préquelle" à Harry Potter, centrée sur le personnage de Norbet Dragonneau, que les fans connaissent bien. Il est amusant de voir comment Rowling garde une formule ultra balisée, afin de gentiment glisser de nouveaux éléments, dont un superbe bestiaire. Au final, pas de révolution, un peu plus de guimauve, mais un film plutôt agréable à regarder et léger malgré ses 132 minutes. Il augure en tout cas sous les meilleurs auspices cette nouvelle trilogie qui sera, à n'en pas douter, aussi jouissive… que rentable!

Cote: 7/10 Bonus: Featurettes, scènes coupées…



Le réalisateur Sud-coréen Park Chan-Wook a fracassé nos consciences cinéphiles avec son imparable et implacable Old Boy… c'était il y a déjà 14 ans! Depuis, sa carrière pratique plus le chemin en dent de scie que l'ascension sereine. Le public n'a pas vraiment accroché à ses films suivants, que ce soit le dernier opus de sa trilogie de le vengeance, Lady Vengeance, ou Je suis un cyborg, ou encore Thirst – Ceci est mon sang. Et pourtant, il y a toujours quelque chose à sauver chez Park Chan-Wook, ne fut-ce que sa singularité sincère. Stoker a rétabli le lien avec les critiques et le public, laissant une chance à Mademoiselle de repartir à l'assaut des grands écrans. Le réalisateur y affiche dans ce  thriller historique toujours autant d'audace, mais avec une finesse nouvelle.

Cote: 8/10 Bonus: Featurettes, scènes coupées…



Après le décès de sa maman, Icare dit Courgette, se voit placé dans un foyer pour enfants… Bien entendu, entre le deuil, l'acclimatation pas évidente en ce nouveau lieu de vie, et l'imaginaire et les émotions propres à l'esprit d'un enfant… son monde intérieur subit de profondes transformations, au gré des amitiés qui se lient avec les autres orphelin(e)s. Claude Barras aborde avec Ma vie de courgette moult sujets délicats, voire difficiles, avec beaucoup de tact, et une animation "potache" de prime abord, qui sied merveilleusement à cette volonté de "dédramatisation".

Cote: 8,5/10



Habitué à se placer dans des séries télévisées telles que Big Love, American Horror Story ou encore Silicon Valley, Matt Ross balance avec Captain Fantastic un long-métrage dense, calibré "indépendant" en plein. Mais ce qui est devenu parfois une sorte de "mot mépris", ne doit pas cacher une réalité toute simple: indépendant signifie à la fois un genre, mais aussi un espace de liberté que tentent d'explorer – parfois maladroitement – des réalisateurs férus d'une envie d'essai. Avec Captain Fantastic, nous plongeons dans une sorte de croisement de concepts: la pensée naturelle, qu'affectionnait Thoreau, et le survivalisme, tendance hippie plus que redneck. Une philosophie de vie qui ne peut que se heurter avec la réalité de la structure sociale…

Cote: 8/10



En bref:

  • Ben Affleck abandonne la défroque du chevalier noir, sans pour autant renoncer au karma "sombre", et endosse ici le rôle d'un expert comptable, Mr. Wolff, bossant pour la mafia. Sa vie n'est du coup pas forcément un long fleuve tranquille.


     
  • Elle est craquante Emily Blunt, dommage qu'avec La fille du train elle ne trouve pas un plus bel escarpin à chausser, faute d'une meilleure mise en scène.


     
  • Trolls procure la sensation de faire une attaque d'hypoglycémie sous LSD… avec de grosses tranches d'humour! A vous de voir si ce genre de sensations vous intrigue ou vous semble de prime abord insupportable.


     
  • Disons le tout net: The Place Beyond the Pines était un chef-d'oeuvre… Ce que n'est clairement pas le nouveau film de Derek Cianfrance, Une vie entre deux océans.

 

 Avis

 À voir aussi sur "Mads Mikkelsen", "Marvel", "Clint Eastwood", "Tilda Swinton", "Ken Loach", "Aaron Eckhart", "Benedict Cumberbatch", "J.K. Rowling" et "Tom Hanks"...

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