The Babadook, American Sniper, Jimi, All Is By My Side... votre DVDreview! - Critique Cinema

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Mister Babadook

Programmé au BIFFF 2015, ce sympathique film d'épouvante possède de sérieux arguments en sa faveur.

 

Premièrement son esthétique blafarde, laissant planer tout au long du film une ambiance lourde, menaçante, cauchemardesque, dévastée. Le contexte de la famille réduite à deux unités traumatisées (maman et son fiston) suite à la mort de la figure paternelle, fonctionne également à merveille, tout comme les nombreuses référence aux archétypes de la terreur, mâtinés d’expressionnisme.

 

A une époque où l'horreur ne repose plus que sur des formules répétitives (rien ne distingue vraiment Sinister, la série Insidious, Poltergeist – 2015, ou le prochain Paranormal Activity – The Ghost Dimension... pour ne citer qu'eux), un film comme Mister Babadook tente autre chose, de manière globalement réussie. Nous ressentons clairement et de façon "palpable" l'angoisse d'une mère (la vision d'une femme, la réalisatrice Jennifer Kent) face à la responsabilité que représente le fait d'élever un jeune enfant, surtout après avoir perdu son époux. Un événement traumatisant à souhait.

Fortement recommandable donc!

Cote: 7,5/10 Extras: Court-métrage originel, interviews, scènes coupées...

 

 

 

 

American Sniper

 

La maîtrise cinématographique de Clint Eastwood connaît parfois des ratés, ou des sujets moins universels. Personnellement, Jersey Boys ne m'a pas vraiment procuré beaucoup de plaisir, pas plus que J. Edgar, ou Au-Delà... mais bon, ces petits cailloux ne coulent certainement pas une carrière monumentale, de part et d'autre de la caméra.

 

Au milieu des différents thèmes de prédilection du grand Clint, le film de guerre occupe une place de choix, même s'il n'a pas beaucoup officié dans ce genre. Et pourtant, du Maître de guerre au diptyque Mémoires de nos pères / Lettres d'Iwo Jima, en passant par American Sniper, les tirs font mouche.

 

Taxé d’américanisme primaire, American Sniper démonte pourtant subtilement et efficacement le mythe du héros, et la perte de soi dans la violence d'un conflit sans règles tel que la guerre en Irak, à travers l'histoire vraie de Chris Kyle (Bradley Cooper). Cette sortie ne séduira pas les détracteurs, mais apportera quelques compléments d'information à travers des bonus un peu chiches.

 

Cote: 8,5/10 Extras:Making of, faturette

 

 

 

 

 

Jimi, All Is By My Side / The Wrecking Crew!

Voici deux approches totalement différentes de l'histoire de la musique. D'une part nous avons le biopic consacré à Jimi Hendrix réalisé par John Ridley, d'autre part le documentaire rendant hommage à un mythique groupe de studio: le Wrecking Crew.

 

Nous ne prendrons pas de détours inutiles. Le sur-découpage et les "délires" psychédéliques faciles de Jimi, All Is By My Side fatiguent sur la longueur, et nuisent encore un peu plus au rythme assez inexistant de cet hommage soporifique. Du côté de The Wrecking Crew! même si ce émouvant travail (hommage d'un fils à son père, et à une bande de musiciens incroyables) emprunte de méandres esthétiques douteux, le résultat, proche de Standing in the Shadows of Motown, passionne d'un bout à l'autre, et nous permet de croiser des grands anciens tels que Brian Wilson, Cher, Phil Spector, Herp Albert, Franck Sinatra...

 

Jimi, All Is By My Side

Cote: 6/10

 

The Wrecking Crew!

Cote: 8/10

 

 

 

 

Taken 3

Pif, paf, pouf, pourquoi Obélix, euh... Bryan Mills (Liam Neeson) devrait-il arrêter de distribuer généreusement des projectiles en tous genres et autres manchettes expertes? Luc Besson et Olivier Megaton vous répondront: uniquement au cas où nos portefeuilles deviendraient trop étroits, ou encore car nous sentirions arriver une lassitude de la part du public... ce qui risque de vider les dits portefeuilles!

 

Mais ne tentons pas de résoudre l'énigme, et restons concentrés sur l'actualité. Après un passage en salles obscures, Obélix... oups... Mills vient réveiller nos cinémas de salon. Allez, faisons-lui de la place, vu que Taken 3 termine de manière correcte ce qui devient donc une trilogie. Nous avons dit correcte, ne vous attendez pas non plus au film de l'année!

Cote: 5/10 Extras: Court-métrage originel, interviews, scènes coupées...

 

 

 

 

Jupiter Ascending

Nous vous le disons tout de suite, gaffe aux fous rires, nous ne démolirons pas ici cet opus des Wachowski. Alors si vous vous attendez à lire une dizaine de lignes assassines, passez votre chemin. Bien entendu, certaines scènes de Jupiter Ascending méritent de figurer au panthéon du ridicule, voir du culte involontaire. Mais malgré tout, l'univers ici dépeint tient la route, le design des palais, vaisseaux et autres costumes de nos amis de l'espace profond fascine pas mal et aborde la chose avec coffre et originalité. Le tout a le mérite de bénéficier d'effets spéciaux aboutis, somptueux. Nous ne pouvons vous dire clairement pourquoi la séduction l'a emporté de justesse sur l'indignation, mais c'est bien le cas.

 

Faites fi des critiques assassines, des avis meurtriers, juste par réflexe, et plongez-vous de la manière la plus neutre possible dans cette aventure intergalactique fort proche – par l'esprit – du Dune de Frank Herbert, mais aussi de Matrix. Nous ne vous garantissons pas d'aimer le trip, mais nous ferons pas l'impasse sur ce grand délire visuel!

 

Cote: 6,5/10 Extras:Featurettes

 

 

 

 

En bref, mais pas mauvais pour autant!

 

Que du contraire même:

Film exigeant, le Pasolini d'Abel Ferrara, placidement interprété par Willem Dafoe, va clairement diviser les fans du génie italien. Narrant les dernières heures de sa vie, ce film prend des allures de crucifixion au ralenti... l'ensemble dégage une impression d'étrangeté assez déconcertante.

 

Quel contraste avec Les Souvenirs de l'ami Jean-Paul Rouve... nettement plus abordable et feelgood. Mais bon, ne comparons pas l'incomparable!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Avis

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