La tentation de placer Wild aux côtés du Into the Wild de Sean Penn est grande. Les titres sont similaires, dans les deux cas, il s’agit d’histoires inspirées de faits réels, et de chaque côté, on est confronté à une jeune personne se lançant à la recherche de la nature indomptée afin de se trouver elle-même.
Pourtant, la différence entre ces deux œuvres est flagrante. Christopher McCandless, personnage central de Into the Wild, était un jeune homme habité de fortes convictions quant à la vie qu’il voulait mener. Une vision inhabituelle et intrigante qui faisait de lui un compagnon agréable pour le spectateur.
Dans Wild, le personnage principal, Cheryl Strayed est à la recherche d’un baume pour son âme blessée. Et il faut reconnaître qu’autant Reese Witherspoon que le réalisateur Jean-Marc Vallée rendent cette longue quête avec compassion. Witherspoon se jette à corps perdu dans son rôle. Quant à Vallée, il fait magnifiquement usage des sublimes panoramas que son héroïne rencontre sur la Pacific Crest Trail. Il parvient par ailleurs à tisser ensemble un intéressant mélange de souvenirs, réflexions et expériences.
Le seul problème est que c’est tellement vide d’engagement que l’histoire ne nous entraîne que de courts instants avec elle.