La réalisatrice italienne Alice Rohrwacher aime profondément l’Ombrie, région où elle a grandi, et où elle situe l’histoire de Le meraviglie. Impossible de ne pas remarquer cet amour, en regardant son deuxième long-métrage.
Pourtant, ce qu’elle montre est tout sauf rose. Elle démarre avec des chasseurs qui arrivent en voiture, de nuit et éveillent cette région paysanne à coups de fusils. Une attitude qui ne plaît pas à Wolfgang, un Allemand qui produit des fruits, des légumes et du miel dans la région, en compagnie de son épouse et de leur quatre filles.
Le travail est dur, et la fille ainée, Gelsomina, âgée à peine de douze ans, doit aider ses parents. Wolfgang veut à tout prix tenir la corruption du monde extérieur à distance, afin que sa famille reste aussi pure et naturelle que son miel. Pureté et naturel sont d’ailleurs deux éléments qui caractérisent parfaitement ce Le meraviglie (littéralement: Les miracles), aussi bien en ce qui concerne les acteurs que la réalisation ou les personnages.
Rohrwacher nous emmène dans un monde inhabituel, dirigé par un homme qui, poussé par les meilleures des intentions, prend les décisions le plus étranges qui soient. Pour finalement devoir, lui aussi, admettre qu’il mène un combat perdu d’avance.