Synopsis
Fernando, la soixantaine bien sonnée, est professeur de pédagogie à l'Université. Il est marié à Liliana. Aucun des deux ne conçoit la vie sans l'autre. Ils supportent tant bien que mal les privations, les incertitudes du futur, l'absence d'espoir. Mais le monde placide et intellectuel de Fernando est profondément altéré quand il reçoit sans préavis une lettre qui l'informe de sa mise en retraite anticipée. Un événement qui change leur vie. Malgré son aspect a priori un peu suranné, Lugares Comunes devient au fil des dialogues une somme de philosophie quotidienne où la lucidité amère de l'analyse rivalise avec une véritable jubilation de la pensée. A la manière d'un Woody Allen, Aristaráin réalise Lugares Comunes comme s'il écrivait son propre manuel de sagesse élémentaire, fruit de rencontres amicales ou amoureuses, de déceptions, d'expériences, d'engagements, de changements et d'une vision de la vie qui ne se prive ni d'humour, ni d'une ironie mordante; avec en toile de fond une Argentine en déroute: "Comment peux-tu parler du futur, quand tu sais que le futur est une illusion, que c'est un piège inventé par le système pour obliger les gens à travailler, à produire comme des esclaves par peur de ce putain de futur?"