Synopsis
Il est fascinant de voir à quel point les discussions sont passionnées lorsqu'on aborde les points communs, les différences voir les définitions du camp et du kitsch. Et Dieu sait si cette version culte de "Flash Gordon" ne vient pas éclaircir le débat. Ça serait pourtant le rôle de ce héros que les Français nomment Guy l'Éclair ! Le film est de toutes façons né sous le signe de l'embrouille et de l'emprunt : créé en comics par Alex Raymond, il avait pour mission première de contrer Buck Rogers. Puis il apparut en serial sous les traits de Buster Crabbe (le premier Tarzan/nageur olympique...) et émerveillait alors le jeune George Lucas. Ne pouvant acquérir les droits détenus par Alain Resnais (!) il développa "Star Wars", reprenant les effets du résumé de l'histoire qui défile au début de l'épisode. Vous suivez ? Bon. Suite aux succès de la Lucasserie, l'inéna(na)rrable Dino de Laurentiis produit cette adaptation tandis que Gil Gerard cabotine sous les traits de Buck Rogers à la télévision. Ici nous retrouvons Flash Gordon, entouré de Max von Sydow loin de Bergman, Timothy Dalton loin de James Bond, Ornella Muti loin d'être habillée. Ce beau monde sautille dans tous les sens sur la musique du groupe le plus pompier et camp imaginable : Queen. L'occasion de voir le film en pellicule alors qu'il est à nouveau au sommet de la hype depuis sa réhabilitation dans "Ted".