Cloud Atlas - Chronique Cinema

Ok, c'est vrai, 'Cloud Atlas' rate son coup par endroits. Mais en même temps, ce film est tellement brillant et créatif qu'on lui pardonnera sans peine ses quelques écarts. C'est Tom Hanks, ce gars au gros nez et aux grandes dents? Et cette femme blanche aux yeux bleus, c'est Halle Berry? Et, je me trompe, ou c'est là Hugh Grant qui se cache derrière cet oriental? Il y a une phase à laquelle vous n'échapperez pas lors du visionnement de 'Cloud Atlas'. On a beau parfaitement comprendre ce que Tom Tykwer et les Wachowskis, les trois réalisateurs de cette aventure éblouissante, ont voulu faire en demandant à leurs acteurs d'interpréter divers personnages, ça reste un rien perturbant. Ceci dit, cette phase ne dure pas vraiment. D'une part parce que ces personnages reviennent à chaque fois, et que l'on s'habitue donc au maquillage, mais surtout parce que ce film est tellement joliment mis en place, de manière si bluffante que ces petites gênes sont vite oubliées et pardonnées. Ce que Tykwer et les Wachowskis réalisent ici, c'est une démonstration de pur art narratif, d'une manière qui ne pouvait qu'être utilisée dans un film. 'Cloud Atlas' navigue à travers le temps et l'espace avec la grâce d'un danseur de ballet, et même l'humour parfois douteux ne parvient pas y changer quoi que ce soit. Ajoutez à cela une histoire touchante et un message intemporel, et le film n'en est que plus réussi. (RN)