Dehors, les trains et le monde déraillent. Dehors, c'est un village bourgeois du pays basque et il fait très chaud. Dehors, c'est la canicule. Dedans aussi.
Pour apaiser ce feu délicieux qui les caresse, un groupe d'ados met sur pied des soirées Bang gang où ils peuvent s'adonner à tous les excès et les filmer. Si Eva Husson s'est basée sur un fait divers pour réaliser son film, ce sont Kids (Larry Clark), pour l'approche frontale de la sexualité, et Virgin Suicide (Sophia Coppola), pour le climat cotonneux, qui semblent avoir d'avantage inspiré la réalisatrice. Elle mixe avec intelligence ces deux influences en y intégrant le rôle que jouent désormais le web, voire les réseaux sociaux, dans la construction de la sexualité des jeunes. Elle accouche d'un film sensible, sexy, parfois cru. Il aborde, sans poser de jugement sur ses personnages, l'exploration parfois trop insouciante de la sexualité par des jeunes et leur recherche, à travers elle, de l'amour ou de l'atténuation de son manque.
Au-delà de ce sujet joliment traité, Bang Gang fait la part belle à une ribambelle de jeunes acteurs particulièrement épatants et à une formidable bande son de White Sea qui installe le film dans un climat particulier.
Bang Gang: à la recherche de l'amour, par monts et partouzes