Qui aurait pu imaginer que l’on reparlerait de la guerre froide? Alors que Poutine a rafraîchi les ardeurs avec ses incartades en Ukraine, voilà que la Russie et l’Ouest se retrouvent face à face au cinéma.
The Man from U.N.C.L.E. est heureusement nettement plus agréable à suivre que la triste réalité, en ne se prenant pas au sérieux, et surtout en jouant allègrement la carte de l’esprit.
L’humour est omniprésent dans cette adaptation délicieusement vieillotte de la série éponyme des années ’60. Un terrain sur lequel Guy Ritchie s’est déjà montré très efficace auparavant. Lorsqu’il s’agit de mettre en boîte des scènes d’action prenantes et claires, il transforme l’ensemble en une soupe indigeste. Mais mettez lui un script acéré entre les pattes et un casting ‘cool’ et c’est une fontaine d’amusement qui se déclenche. Comme c’est le cas ici
La grande surprise du film vient d’ailleurs des acteurs. Alicia Vikander reste toujours plus un frais minois qu’une personnalité marquante, mais les acteurs principaux, Armie Hammer (le solide Russe) et Henry Cavill (en Bond américain) mettent en plein dans le mille
Allez, encore un petit conseil pour les spectateurs attentifs: suivez de près la scène au cours de laquelle un agent est mis au parfum à coups de diapos. Le gars derrière le projecteur n’est autre que… David Beckham!