Melissa McCarthy est grosse. Voilà, je l'ai dit. Et oui, je sais que, en soi, le poids de quelqu'un ne compte pas. Il suffit de voir notre ministre de la santé pour le savoir. Et McCarthy n'est pas prête à nous montrer que les choses devraient changer. Il faut dire qu'elle a construit sa carrière sur des comédies dans lesquelles son allure joue toujours un rôle primordial.
C'est également le cas de Spy. Mettez n'importe quelle autre actrice ne présentant pas une prestance de l'ampleur de celle de McCarthy, et cette comédie d'espionnage perdrait beaucoup de ses atouts. Mais bon, cela ne change pas grand-chose en réalité. McCarthy a déjà prouvé à plusieurs reprises qu'elle savait jouer — rappelez-vous de St. Vincent — et remet ça ici avec talent.
Quant à savoir si cela suffit à faire de Spy une comédie mémorable, c'est une autre question. Le film a ses moments, c'est vrai, surtout grâce à l'interprétation de Jason Statham en espion macho loin d'être aussi indispensable qu'il ne le croit. Et il arrive ici et là que les acteurs lancent une réplique qui claque. Mais le comique de situation mou du genou, les blagues sous la ceinture trop faciles et les scènes d'action manquant de peps mettent pas mal de bâtons dans les roues. Et il vaudrait mieux ne rien dire de l'apport douloureux et pas drôle pour un sou de 50 Cent.
