Tom Berninger est le vilain petit canard dépressif face à son frère, Matt, une rock-star qui chante pour Obama et dont les tubes sont repris dans des films et des séries à succès.
Alors, oui, ce n’est pas facile de se faire une place au soleil, et cet aveu de 75 minutes est un véritable cri du cœur d’un frère à un autre. Dans la lignée des Super Size Me de Spurlock et autres Michael Moore qui se mettent eux-mêmes en scène, Tom Berninger est omniprésent à l’écran (tendance "selfie longue durée") et ne s’épargne rien, nous laissant entrevoir – parfois avec un certain malaise – une intimité familiale en sautant tout bonnement les préliminaires. Le procédé peut en refroidir plus d’un mais, à l’ère des réseaux sociaux et de la téléréalité, l’egotrip est définitivement rentré dans les mœurs, privilégiant l’émotion calculée à l’objectivité brute.
Mais bo : qui peut se targuer d’être rationnel quand on badine avec l’amour fraternel?