Ce film noir commence bien: un personnage à la Lou Cypher (De Niro) demande à un tueur à gages d’aller récupérer un sac de voyage et de le rapporter. Consigne : ne pas regarder dans le sac.
Cette entrée en matière absurde, presque surréaliste, aurait pu être signée David Lynch. Et lorsque des personnages plus déjantés les uns que les autres se succèdent, on se prend à espérer un film cauchemar des plus convaincants. Mais au bout d’une heure, David Grovic, un mystérieux britannique – celui qui peut nous en dire plus sur le passé du bonhomme et sur comment il est parvenu à financer son film peut toujours nous le faire savoir – d’une cinquantaine d’années qui signe ici sa première réalisation, envoie son film dans une direction qui le fait totalement dérailler.
Tout en restant dans le contexte du cauchemar, l’histoire perd toute crédibilité, et sa structure foire elle aussi complètement. Quand on en arrive à l’affreux troisième acte, The Bag Man a perdu tout crédit… et tout spectateur. Il se pourrait que la faute en incombe à Grovic qui aurait apparemment ‘retravaillé’ un script original de l’acteur James Russo. Au final, il nous laisse avec un début très prometteur et un De Niro arborant une coiffure à la Liberace.
