Je veux bien croire que Friedrich, le personnage principal de A Promise, tombe raide amoureux de Lotte, la jeune épouse de son patron. Elle est quand même interprétée par Rebecca Hall et représente la personnification de la finesse inaccessible que Friedrich, garçon de basse extraction, a toujours désirée.
Je peux donc parfaitement comprendre qu’il caresse tendrement les touches du piano qu’elle vient de toucher pour ensuite en capter l’odeur.
Patrice Leconte est constamment à la recherche de détails et de situations pouvant apporter de la sensualité à son film. Il laisse ainsi Friedrich s’attarder sur le cou gracile de Lotte durant une représentation à l’opéra, ou prendre ses mains glacées entre les siennes afin de souffler dessus pour les réchauffer. Mais tous ces moments ne peuvent cacher qu’il n’y a pas la moindre étincelle entre les acteurs. Le script déborde de passion, mais l’écran reste tristement froid.
C’est tellement criant que l’on ressent plus d’amour entre Hall et son époux, interprété par un Alan Rickman qui apporte ici une touche d’humour plus que bienvenue.