Est-ce que David Lowery considère cela comme un compliment ou en a-t-il marre de toujours l'entendre?
Ain’t Them Bodies Saints a déjà été présenté dans des tas de festivals célèbres, (notamment à Sundance et dans la Semaine de la Critique à Cannes) et à chaque fois, ses points communs avec l'oeuvre de Terrence Malick ont été soulignés. Il faut dire qu'il est difficile de passer à côté.
Lowery, tout comme Malick, a passé ses années formatives au Texas. Tout comme Malick, il use de la nature pour refléter l'état émotionnel de ses personnages. Tout comme Malick, il aime les ambiances de lumière (même si Lowery semble avoir une préférence pour le lever du soleil alors que Malick a un faible pour le coucher). Et tout comme chez Malick, ses personnages aiment se réaliser à travers des murmures philosophiques ou poétiques.
Le fait que, malgré cette énorme filiation, Ain’t Them Bodies Saints possède des atouts propres en dit long sur le talent de Lowery. L'histoire de ce jeune couple follement amoureux qui se voit séparé après une attaque ratée, quelque part dans les années '70 est aussi simple qu'efficace.
Grâce aux acteurs, le film ne souffre pas de ses temps morts, et même Rooney Mara, qui a parfois tendance à se perdre dans des allures de poseuse, tire son épingle du jeu.