Comment le deuil affecte-t-il la vie d'une personne ? Telle est la question centrale de "Poison", l'impressionnant premier film de Désirée Nosbusch, qui sortira en salles le 19 mars. Ce drame captivant, basé sur la pièce de théâtre primée de Lot Vekemans, Poison, jette un regard implacable sur les cicatrices émotionnelles laissées par la perte d'un être cher.
Des années après leur divorce, Edith (Trine Dyrholm) et Lucas (Tim Roth) sont confrontés à leur passé dans un lieu chargé de douleur : un cimetière. La contamination du sol les oblige à déterrer et à enterrer à nouveau les restes de leur enfant décédé. Ce moment déchirant les oblige non seulement à dire adieu physiquement, mais aussi à revivre les séquelles émotionnelles de leur perte.
Alors que Lucas semble avoir repris le fil de sa vie, Edith reste prisonnière du passé. Son chagrin semble se répandre dans son existence comme un poison, alors que Lucas a trouvé le moyen d'aller de l'avant. Mais est-il vraiment possible de se remettre d'une perte aussi profonde ? "Poison" explore la réalité crue du chagrin : comment il se manifeste différemment chez chaque individu et comment il change irréversiblement la dynamique entre deux personnes.
Pour son premier film, Désirée Nosbusch fait preuve d'une profonde compréhension de la complexité des émotions humaines. Grâce aux performances intenses et nuancées de Dyrholm et Roth, le spectateur est entraîné dans une confrontation obsédante et émouvante avec la perte et le traitement. La cinématographie feutrée et poignante renforce le sentiment de chagrin inéluctable, tandis que les dialogues subtils révèlent la tension sous-cutanée entre les personnages principaux.
"Poison" est un drame nécessaire et profondément émouvant qui continue de faire écho. Un film qui montre que le deuil n'a pas de fin, mais qu'il s'agit d'un processus continu de lâcher-prise et de maintien. À partir du 19 mars dans les salles de cinéma : un film qui ne vous lâchera pas. Retrouvez ici la programmation du film dans les cinémas proches de chez vous.