Après presque 10 ans, Renée Zellweger reprend son rôle emblématique de Bridget Jones. Cette fois, sous la direction de Michael Morris, connu pour Friends with Benefits (2011) et Better Call Saul (2016). Bien que nous l'ayons vue épouser Marc Darcy dans le précédent film, Bridget est à nouveau seule. Marc est en effet décédé de manière inattendue lors d’une mission humanitaire au Soudan du Sud. Mad About the Boy reprend l’histoire quatre ans plus tard, alors que Bridget tente de redonner un sens à sa vie avec ses deux enfants, Billy et Mabel.
Comme toujours, elle aborde cette quête avec optimisme et espoir, soutenue par son cercle d’amis fidèles. Elle reprend le travail et s’essaie même aux applications de rencontre. C’est ainsi qu’elle fait la connaissance de Roxster, un jeune homme de 28 ans interprété par Leo Woodwall, révélé dans la série romantique One Day (2024). Parallèlement, elle croise fréquemment Scott Walliker, le professeur de nature de Billy, incarné par l’acteur oscarisé Chiwetel Ejiofor.
Une franchise intemporelle
Le premier film Bridget Jones’s Diary (2001), adapté des romans de Helen Fielding, a révolutionné la comédie romantique et nous a permis, pendant 24 ans, de partager les moments marquants de la vie de Bridget Jones. De son ascension en tant que productrice d’un talk-show à sa quête de l’amour avec Marc Darcy, en passant par la maternité, elle a vécu un parcours que bien des couples mariés envieraient.
Si la franchise a toujours été considérée comme une comédie romantique, Mad About the Boy prouve qu’elle est bien plus que cela. Le film déconstruit l’image de Bridget comme une femme uniquement en quête d’amour et met en lumière son véritable objectif : s’accepter et s’aimer elle-même. En plus de son processus de deuil, elle doit affronter les préjugés liés au statut de mère célibataire à son âge. Renée Zellweger livre ainsi une interprétation inédite de Bridget : vulnérable et intime, tout en restant fidèle à elle-même.
Sa performance confère au film une intemporalité, tandis que la réalisation de Michael Morris apporte une modernité qui prouve que, même après trois films, l’histoire de Bridget résonne toujours. En équilibrant l’humour britannique caractéristique et les thématiques profondes du deuil et du lâcher-prise, il parvient à capturer l’essence même du personnage.
Hugh Grant comme on ne l’a jamais vu
L’honnêteté de Bridget devient un miroir pour Daniel Cleaver, incarné à nouveau par Hugh Grant, l’aidant à affronter son passé. Ce qui avait commencé comme une aventure sans lendemain entre patron et employée évolue vers une amitié sincère. Lui aussi doit faire face à des défis personnels, ce qui permet à Hugh Grant d’explorer une facette plus vulnérable de son personnage. Pour la première fois, Daniel Cleaver émeut véritablement et son absence du film précédent est vite oubliée.
La force des liens familiaux
Mais la plus grande réussite du film réside dans la relation entre Bridget et ses enfants, en particulier avec son fils Billy, qui peine encore à surmonter la perte de son père. L’absence de Marc Darcy à l’écran peut surprendre au début, mais Billy prend le relais en incarnant les meilleures qualités de son père. Que ce soit dans les moments de tristesse ou de joie, il perpétue l’héritage de Marc avec une justesse touchante.
C’est pourquoi Mad About the Boy est peut-être la meilleure adaptation de Bridget Jones à ce jour. Il rend hommage aux scènes cultes des précédents films tout en apportant un souffle nouveau d’humour et d’émotion. De plus, avec sa sortie idéale pour la Saint-Valentin, c’est l’excuse parfaite pour revoir l’ensemble de la saga. Car si quelqu’un est une experte en amour, c’est bien Bridget Jones.
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Cinenews - Federica Alexakis