Dans les quatre films de la saga Bad Boys, les anciens "mauvais garçons" Mike et Marcus protègent la ville de Miami contre la pègre criminelle. Ou ils y sèment un sacré chaos, tout dépend de votre point de vue. Dans Bad Boys: Ride or Die, le duo revient en action, mais cette fois, ils sont eux-mêmes la cible des soupçons et sont traqués par leurs propres collègues.
Un univers de rêve
Dès les premières images, on reconnaît immédiatement la patte de nos talentueux réalisateurs belges, Adil El Arbi et Bilall Fallah (alias Adil & Bilall), les génies derrière Black (2015), Patser (2018) et Rebel (2022). Des couleurs néon rétro, des scènes d'action sanglantes et une créativité saisissante au niveau des prises de vues, accompagnées de beats hip-hop aussi percutants que les coups de feu, pas de doute nos belges sont dans la place.
Tout semble parfait dans les familles de nos "Bad Boys" Mike (Will Smith) et Marcus (Martin Lawrence). Le premier se marie, le second survit à une crise cardiaque et se sent invincible. Mais ils n'ont guère le temps de profiter de ces moments, car très vite, l'ex-commissaire Howard du Miami Police Department se retrouve piégé par des gangsters du cartel. Mike et Marcus doivent alors laver son nom. Ce qu'ils ignorent encore, c'est qu'ils devront également blanchir leur propre nom, tout deux victime d' un coup monté.
Un scénario moyen, des scènes délicieuses
La mission est ardue et se paie au prix du sang versé. Adil & Bilall nous offrent des scènes d'action dont eux seuls ont le secret. Ajoutez à cela quelques notes d'humour bien placées, une mise en scène ingénieuse et une excellente sélection musicale, et le tour est joué (la scène de la crise cardiaque nous a donné des frissons).
Cependant l'intrigue passe quelque peu au second plan car elle manque d'originalité. Le flic corrompu protège un chef de cartel, les flics honnêtes doivent faire éclater la vérité, et le tout se termine par un final explosif. Ça passe, mais on aurait aimé un brin de nouveauté.
De mauvais garçon à bon garçon ?
Bien que les suites, préquels et spin-offs ne soient pas toujours des réussites, l'alchimie entre Will Smith et Martin Lawrence reste l'élément clé qui nous fait aimer ces Bad Boys. Pourtant, Will semble cette fois-ci un peu plus sage que dans les films précédents. Une partie de son caractère de "mauvais garçon" a tendance à s'effacer. Il est beaucoup plus dans l'émotion , ce qui lui donne un côté plutôt "bon garçon". C'est peut-être dans l'air du temps de laisser tomber les masques et de se montrer tel que l'on est? Mais attention! Au moment où vous pensiez être en pleine séance de thérapie chez le psy, le sifflement des balles vous rappelle où vous êtes réellement : dans un tourbillon d'action.
Journaliste: Joachim Ferier